Implantée au Mozambique depuis 1996, Douleurs Sans Frontières (DSF) a développé plusieurs programmes visant l’amélioration de la prise en charge de la douleur, des symptômes de fin de vie et de la souffrance des populations. DSF a également travaillé avec succès en partenariat avec les institutions gouvernementales (MISAU, DSCM, DPS, SDSMAS) et les acteurs de la société civile (ANEMO, MOPCA, AMED, Associations communautaires) pour le développement et la reconnaissance des soins de la douleur et des soins palliatifs par le système national de santé (SNS).
Avec l’objectif principal d’améliorer de manière significative l’accès à des soins de qualité pour les patients vivant avec le VIH/SIDA et/ou d’autres maladies chroniques au Mozambique, par le renforcement des soins palliatifs et la prise en charge de la douleur, articulés entre les acteurs institutionnels de la santé et la société civile aux niveaux central, provincial et des districts, DSF a mis en œuvre plusieurs activités au cours de ces dernières années :
OCTOBRE 2023
Mission de Vianney au Mozambique
Au mois d’octobre 2023, DSF a clôturé deux projets, intitulés : « Renforcement de l’accès universel à des services de santé de qualité pour les personnes vivant avec le VIH à Maputo et à Sofala » et « Renforcement de l’accès universel à des soins de santé de qualité pour les patients atteints de maladies chroniques dans les provinces de Maputo et de Gaza » respectivement financés par Expertise France et l’Agence France Développement et co-financés par la Ville de Paris. Le responsable technique de la mission Mozambique, Vianney Mourman, était en mission à Maputo du 16 au 20 octobre 2023, pour notamment faire le bilan de ces deux projets avec les équipes de DSF basés à Beira, Macia et Maputo. Avec l’équipe de Macia, nous avons visité l’atelier de production de farine bamisa, dans la localité de Vladimir. C’est une farine très nutritive distribuée à une sélection de patients atteints de VIH pour une meilleure adhésion au TARV. La journée du 18 octobre était consacrée à une conférence sur les soins palliatifs et la prise en charge de la douleur, co-organisée par DSF et l’Unité de l’Unité de la douleur de l’Hôpital Central de Maputo, au Ministère de la Santé (MISAU). Vianney Mourman et Emilia Pinto de l’Unité de la douleur ont co-animé cette conférence, qui a réuni une quarantaine de personnes de ONU Sida, WFA, MSF, AFD, des professionnels de santé de l’Unité de la Douleur et de l’hôpital Central de Maputo, NAIMA (réseau des ONG de santé), AMDEC, ALCC, VGV…
Afin de préparer le nouveau projet « Renforcement de l’accès universel aux soins de santé de qualité des patients atteints de maladies chroniques au Cambodge et au Mozambique » financé par l’Agence France Développement et co-financés par la Ville de Paris, il a rencontré un certain nombre de partenaires tels que le Ministère de la santé (le MISAU), le COCAC de l’Ambassade de France au Mozambique, la nouvelle directrice de l’AFD, la directrice des cours de la faculté de santé de Maputo ainsi que des représentants de deux nouvelles OSC avec lesquelles DSF développera un partenariat dans le cadre de son nouveau projet : l’association ALCC et l’association VGV. Ces rencontres ont permis d’alimenter les réflexions sur la mise en œuvre opérationnelle du nouveau projet de DSF au Mozambique.
Le Docteur Vianney Mourman et le Docteur Ridwaan Esmail de l’association ALCC (Associação da Luta Contra o Cancro)
Les représentants de l’association VGV : Reginaldo Julio Chitata, Nadia Ana Alfredo Jaiye, Luisa Carlos Honwana, Monica Folio – DN Mozambique et Vianney Mourman – Directeur Technique
La machine de production de la farine Bamisa
Les membres de l’association Chikua, Rui Milton (à droite) et Jurcilio (à gauche)
Douleurs Sans Frontières, représenté par Swan Diot, directeur national de la mission au Mozambique a participé à une table ronde le 5 décembre 2022 sur « 𝐥𝐚 𝐩𝐥𝐚𝐜𝐞 𝐝𝐮 𝐡𝐚𝐧𝐝𝐢𝐜𝐚𝐩, 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐝𝐨𝐮𝐥𝐞𝐮𝐫 𝐞𝐭 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐦𝐨𝐫𝐭 𝐝𝐚𝐧𝐬 𝐥’𝐚𝐫𝐭 » aux côtés de l’artiste Yann Marussich, de Mariana Tembe et de Handicap International – Humanité & Inclusion.
La prise de la Farine Bamisa avant la prise du TARV permettra une adhésion continue au TARV et une amélioration de l’état de santé des patients. (www.bamisagora.org)
Le 19 Novembre 2021 fût inauguré les 2 Consultations de la Douleur (CdD) de l’Hôpital Rural de Chokwé et du centre de santé de Massingir, de la province de Gaza. La construction a été financée par l’ambassade du Japon.
Étaient présent au jour de l’inauguration : l’ambassadeur du Japon au Mozambique ; l’administrateur du gouvernement du district de Chokwé ; le médecin chef du département provincial de santé ; le directeur du service de santé, des femmes et de l’action sociale du district de Chokwé ; la direction de l’hôpital de Chokwé ; l’association Kulyahissa de Chokwé (partenaire de DSF mettant en place les SDI) ; DSF.
Formation en douleur et soins palliatifs de 20 professionnels de santé dans la province de Maputo. La formation précède la mise en place d’une consultation douleur dans l’hôpital Rural de Xinavane (province de Maputo). (Projet AFD/Initiative)
Formation en soins palliatifs d’urgence de 20 professionnels de santé du centre de prise en charge des patients Covid19 de la ville de Beira, province de Sofala : prise en charge palliative du patient ; mise en place d’un protocole sanitaire palliatif; appui psychosocial du patient, de sa famille, du soignant. La formation a été financée par MSF Belgique.
Formation en agroécologie et renforcement des AGRs
En raison de la situation d’insécurité alimentaire due aux effets du réchauffement climatique, aux difficultés socio-économiques et à l’impact du Covid-19 dans les zones rurales, DSF souhaite mettre en place des AGRs ayant un impact sur les conditions d’alimentation et de nutritions des communautés et des patients bénéficiant des soins à domicile. Ainsi, DSF propose de mettre en place pour 4 associations locales des AGRs qui proposeront un renforcement des capacités de production agricole via la formation et l’accompagnement en agroécologie des membres des associations sélectionnées, et la mise en place d’un projet de farine améliorée BAMISA. Il est important de noter que 90% des ACS travaillent aussi dans leur exploitation agricole.
Les associations locales, en développant leurs champs de compétence, mettent en place de nouvelles activités favorisant un accès durable à des ressources économiques et/ou alimentaires pour les ACS. Cela leur permet de continuer leurs visites de Soins à Domicile Intégrés. De plus, les nouvelles Activités Génératrices de Revenus AGR ont un impact positif sur la malnutrition infantile et des personnes vulnérables atteintes de VIH/SIDA ou de maladie chronique, ce qui renforce la résilience globale des populations face aux différentes crises endurées, notamment celle du Covid-19. L’accès à des produits alimentaires pour des personnes atteintes du VIH/SIDA permet de contribuer aux objectifs de l’ONUSIDA (90-90-90) en renforçant l’adhésion continue au TARV, en supprimant durablement la charge virale des patients et en limitant ainsi l’extension de l’épidémie.
DSF a proposé un renforcement des capacités de production agricole via la formation et l’accompagnement en agroécologie des membres de 4 associations, en plus d’une sensibilisation aux bonnes pratiques nutritionnelles. Il est important de noter que 90% des ACS réalisent déjà des activités d’agriculture vivrière, leur permettant d’avoir des moyens de subsistance supplémentaires.
Les objectifs de ces activités d’agroécologie sont :
DSF a fait appel à une entreprise spécialisée en agroécologie pour la réalisation des formations : Inovêco Lda.
Des jardins associatifs ont été créés dans 4 associations (Guija, Chokwe, Massingir et Chibuto). Les produits agricoles plantés comprennent des espèces locales utilisées par les bénéficiaires pour préparer des recettes nutritives permettant d’améliorer les défenses immunitaires contre le VIH/SIDA et/ou d’autres maladies chroniques. Les bénéficiaires les plus vulnérables et en situation d’insécurité alimentaire pourront bénéficier, en plus d’une sensibilisation sur les bonnes pratiques nutritionnelles, d’une aide alimentaire de la part des associations (panier mensuel).
Les formations en agroécologie se sont déroulées en Juin 2021 pour Guija, Août 2021 pour Massingir, Septembre 2021 pour Chokwé et Octobre 2021 pour Chibuto.
Les 6 associations locales partenaires et les ACS ont reçu un rafraichissement de la formation en nutrition (2019) durant la supervision intégrée de juin 2021. Ainsi, les ACS continuent de sensibiliser les patients et leurs familles durant les SDI, en donnant des conseils sur les bonnes pratiques nutritionnelles, principalement pour les PVVIH.
Projet d’amélioration de l’accès aux soins et de la qualité de vie des personnes souffrant de maladies chroniques, et particulièrement du VIH/SIDA dans les provinces de Gaza et de Sofala
DSF a débuté un partenariat avec une association locale, l’AMDEC (Association Mozambicaine de Développement Concerté), pour mettre en place un réseau de soins à domicile intégrés (sensibilisation VIH, SSR, Appui psychosocial, soins infirmiers de base, prise en charge de la douleur et soins palliatifs) dans le nord de la Province de Maputo. Ainsi, 48 Agents Communautaires de Santé ont été formés durant une semaine par nos équipes afin de mettre en place dès juin les premiers soins à domicile intégrés.
En juin, une seconde équipe sera recrutée (30 Agents Communautaires de Santé) dans la province de Sofala (ville de Beira), afin de prendre en charge au domicile des patients VIH à un stade avancé, référencés par les équipes de MSF Belgique.
Projet de construction de deux salles de consultations douleurs dans la province de Gaza
Deux nouvelles Consultations de la Douleur ont été construites entre l’année 2020 et l’année 2021 dans la province de Gaza. Une dans l’Hôpital Rural de la ville de Chokwé et une dans le Centre de Santé de la ville de Massingir. Celles-ci sont entrées en fonctionnement en mai 2021 et commencent à prendre en charge des patients souffrants de douleur. Nos associations locales partenaires assurent ainsi un suivi au domicile des patients mais aussi peuvent référencer des patients souffrants aux nouvelles consultations douleurs.
Projet de mise en place d’activités génératrices de revenus pour 4 associations locales de la province de Gaza
L’Afrique Australe est en passe de tomber dans une insécurité alimentaire sans précédent selon le PAM[1]. En zone rurale, où l’agriculture reste la principale source de revenus du pays pour 80% de la population, celle-ci subit de plein fouet l’impact du réchauffement climatique (sécheresses, inondations, cyclones) sur les cultures. Ainsi, beaucoup de femmes travaillant dans des petites exploitations vivrières voient d’année en année leur rendement agricole diminuer. Les produits de base sont alors importés mais trop chers pour les populations locales qui peinent à se nourrir. L’agriculture au Mozambique est principalement pluviale, avec une production et une productivité très faibles des principales cultures vivrières, par rapport aux autres pays africains, et les pertes post-récolte sont estimées à 30 %. Au Mozambique, 24 % des ménages sont en situation d’insécurité alimentaire et il existe un niveau extrêmement élevé de sous-nutrition chronique (43 %) qui touche près d’un enfant de moins de cinq ans sur deux, ce qui constitue l’une des principales préoccupations du gouvernement en matière de développement (FAO -2016[2]).
L’épidémie de Covid-19 a aussi considérablement impacté l’économie locale. Depuis avril 2020, les frontières terrestres sont fermées, freinant ainsi les importations. Cette situation a provoqué une augmentation des prix des produits de première nécessité et cela pour un temps indéterminé. La population étant déjà très vulnérable, les conditions de vie, déjà précaires, sont fortement impactées par cette situation qui a engendré une détresse alimentaire pour les populations rurales des districts cibles, notamment chez les patients atteints de VIH/SIDA. Bien que le traitement TARV soit gratuit, s’il est pris à jeun, les effets secondaires sont très forts et cela peut nuire à l’adhésion au traitement. Beaucoup de patients ne le prennent pas correctement ou l’arrête en raison du manque de nourriture. C’est la principale difficulté rencontrée par les Agents Communautaires de Santé (ACS) sur le terrain. Le Département Provincial de Santé (DPS) recommande également aux ONGs de fournir des kits nutritifs aux patients les plus vulnérables et en situation d’insécurité alimentaire. Ainsi, la pandémie de Coronavirus pourrait être la source de nouvelles barrières socio-économiques à l’adhésion continue du TAR par les PVVIH.
Le système des Soins à Domicile Intégrés (SDI) dans la province de Gaza a été mis en place grâce à un partenariat avec six associations communautaires agissant dans six districts de la province, comptant 80 Agents Communautaires de Santé ACS dont 90% sont des femmes à 70% séropositives. Celles-ci prodiguent des soins à domicile intégrés : prévention VIH/SIDA, soins primaires, soins de prise en charge de la douleur, appui psychosocial et soins palliatifs pour des patients atteints de maladies chroniques (80% VIH, cancers, etc.)
Ainsi, DSF met en place pour 4 associations locales des activités génératrices de revenus (AGRs) qui proposeront un renforcement des capacités de production agricole via la formation et l’accompagnement en agroécologie des membres des associations sélectionnées. Les formations commencent fin mai et finiront mi juin. Un suivi technique sera assuré jusqu’à la fin de l’année 2021.
Les populations locales vulnérables vont pouvoir améliorer leur santé et leur alimentation grâce à l’accès aux connaissances et aptitudes nécessaires pour cultiver de façon durable (agroécologie) et résiliente (face aux effets du changement climatique), des quantités suffisantes et variées d’aliments et de combinaisons alimentaires. Les associations fourniront aussi un panier d’aliments mensuels aux patients bénéficiaires des SDI les plus vulnérables et en situation d’insécurité alimentaire.
Soumis à la pression d’attaques armées les obligeant parfois à quitter leur domicile – et malgré tout appelés à assurer le bien-être et la prise en charge de qualité de leurs patients -, des jeunes médecins en pédiatrie ont pu bénéficier d’un espace de parole et de partage animé par le Réfèrent Technique et Psychologue de la Mission DSF – Haïti. Le travail réalisé avec les soignants au cours de plusieurs rencontres a offert aux participants l’occasion de retrouver au plus vite un équilibre émotionnel, cultiver un sentiment de sécurité psychologique ainsi que de renforcer leurs ressources internes et externes.
La prise en charge groupale psychologique destinée aux soignants haïtiens travaillant au sein des hôpitaux partenaires vise plus généralement à renforcer la santé mentale des prestataires et à mieux les outiller afin de trouver un soulagement au stress expérimenté et à prévenir des potentiels troubles de stress posttraumatique. Cette activité s’inscrit dans le cadre du projet « Contribuer à l’amélioration de la prise en charge de la douleur et des soins palliatifs en Haïti » financé par l’Agence Française du Développement et DGD- Mae Luxembourg est.
2. Lancement du projet « Améliorer le bien-être psychologique et les capacités de résilience des enfants et adolescents vulnérables en situation de crise »
Dans le cadre du lancement du nouveau programme de la mission DSF – Haiti visant à renforcer les capacités de résilience des populations face aux crises prolongées – comme celle expérimentée par Haiti au cours des dernières années -, DSF poursuit sa collaboration avec Village d’Enfants SOS d’Haiti (VESH). Parmi les interventions ici prévues, des groupes d’analyse de la pratique sont réalisés avec les opérateurs responsables du bien-être des enfants non accompagnés prises en charge par le VESH sur la zone métropolitaine de Port-au-Prince. Notamment, le personnel d’attention direct – PAD (prenant en charge les besoins primaires des enfants dans leur quotidien ) – et les Facilitateurs – responsables de veilleur aux relations entre les enfants et leur famille d’origine – ont réalisé de concert avec l’équipe psy de DSF une première évaluation de leur bien-être au travail afin de structurer le travail à venir afin d’apprendre à conscientiser leur place et leur positionnement, impulser une attitude réflexive, apprendre à développer une culture commune et a socialiser leurs difficultés professionnelles.
Mission de Vianney au Mozambique
Au mois d’octobre 2023, DSF a clôturé deux projets, intitulés : « Renforcement de l’accès universel à des services de santé de qualité pour les personnes vivant avec le VIH à Maputo et à Sofala » et « Renforcement de l’accès universel à des soins de santé de qualité pour les patients atteints de maladies chroniques dans les provinces de Maputo et de Gaza » respectivement financés par Expertise France et l’Agence France Développement et co-financés par la Ville de Paris. Le responsable technique de la mission Mozambique, Vianney Mourman, était en mission à Maputo du 16 au 20 octobre 2023, pour notamment faire le bilan de ces deux projets avec les équipes de DSF basés à Beira, Macia et Maputo. Avec l’équipe de Macia, nous avons visité l’atelier de production de farine bamisa, dans la localité de Vladimir. C’est une farine très nutritive distribuée à une sélection de patients atteints de VIH pour une meilleure adhésion au TARV. La journée du 18 octobre était consacrée à une conférence sur les soins palliatifs et la prise en charge de la douleur, co-organisée par DSF et l’Unité de l’Unité de la douleur de l’Hôpital Central de Maputo, au Ministère de la Santé (MISAU). Vianney Mourman et Emilia Pinto de l’Unité de la douleur ont co-animé cette conférence, qui a réuni une quarantaine de personnes de ONU Sida, WFA, MSF, AFD, des professionnels de santé de l’Unité de la Douleur et de l’hôpital Central de Maputo, NAIMA (réseau des ONG de santé), AMDEC, ALCC, VGV…
Afin de préparer le nouveau projet « Renforcement de l’accès universel aux soins de santé de qualité des patients atteints de maladies chroniques au Cambodge et au Mozambique » financé par l’Agence France Développement et co-financés par la Ville de Paris, il a rencontré un certain nombre de partenaires tels que le Ministère de la santé (le MISAU), le COCAC de l’Ambassade de France au Mozambique, la nouvelle directrice de l’AFD, la directrice des cours de la faculté de santé de Maputo ainsi que des représentants de deux nouvelles OSC avec lesquelles DSF développera un partenariat dans le cadre de son nouveau projet : l’association ALCC et l’association VGV. Ces rencontres ont permis d’alimenter les réflexions sur la mise en œuvre opérationnelle du nouveau projet de DSF au Mozambique.
Le Docteur Vianney Mourman et le Docteur Ridwaan Esmail de l’association ALCC (Associação da Luta Contra o Cancro)
Les représentants de l’association VGV : Reginaldo Julio Chitata, Nadia Ana Alfredo Jaiye, Luisa Carlos Honwana, Monica Folio – DN Mozambique et Vianney Mourman – Directeur Technique
La machine de production de la farine Bamisa
Les membres de l’association Chikua, Rui Milton (à droite) et Jurcilio (à gauche)
Douleurs Sans Frontières, représenté par Swan Diot, directeur national de la mission au Mozambique a participé à une table ronde le 5 décembre 2022 sur « 𝐥𝐚 𝐩𝐥𝐚𝐜𝐞 𝐝𝐮 𝐡𝐚𝐧𝐝𝐢𝐜𝐚𝐩, 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐝𝐨𝐮𝐥𝐞𝐮𝐫 𝐞𝐭 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐦𝐨𝐫𝐭 𝐝𝐚𝐧𝐬 𝐥’𝐚𝐫𝐭 » aux côtés de l’artiste Yann Marussich, de Mariana Tembe et de Handicap International – Humanité & Inclusion.
La prise de la Farine Bamisa avant la prise du TARV permettra une adhésion continue au TARV et une amélioration de l’état de santé des patients. (www.bamisagora.org)
Le 19 Novembre 2021 fût inauguré les 2 Consultations de la Douleur (CdD) de l’Hôpital Rural de Chokwé et du centre de santé de Massingir, de la province de Gaza. La construction a été financée par l’ambassade du Japon.
Étaient présent au jour de l’inauguration : l’ambassadeur du Japon au Mozambique ; l’administrateur du gouvernement du district de Chokwé ; le médecin chef du département provincial de santé ; le directeur du service de santé, des femmes et de l’action sociale du district de Chokwé ; la direction de l’hôpital de Chokwé ; l’association Kulyahissa de Chokwé (partenaire de DSF mettant en place les SDI) ; DSF.
Formation en douleur et soins palliatifs de 20 professionnels de santé dans la province de Maputo. La formation précède la mise en place d’une consultation douleur dans l’hôpital Rural de Xinavane (province de Maputo). (Projet AFD/Initiative)
Formation en soins palliatifs d’urgence de 20 professionnels de santé du centre de prise en charge des patients Covid19 de la ville de Beira, province de Sofala : prise en charge palliative du patient ; mise en place d’un protocole sanitaire palliatif; appui psychosocial du patient, de sa famille, du soignant. La formation a été financée par MSF Belgique.
Formation en agroécologie et renforcement des AGRs
En raison de la situation d’insécurité alimentaire due aux effets du réchauffement climatique, aux difficultés socio-économiques et à l’impact du Covid-19 dans les zones rurales, DSF souhaite mettre en place des AGRs ayant un impact sur les conditions d’alimentation et de nutritions des communautés et des patients bénéficiant des soins à domicile. Ainsi, DSF propose de mettre en place pour 4 associations locales des AGRs qui proposeront un renforcement des capacités de production agricole via la formation et l’accompagnement en agroécologie des membres des associations sélectionnées, et la mise en place d’un projet de farine améliorée BAMISA. Il est important de noter que 90% des ACS travaillent aussi dans leur exploitation agricole.
Les associations locales, en développant leurs champs de compétence, mettent en place de nouvelles activités favorisant un accès durable à des ressources économiques et/ou alimentaires pour les ACS. Cela leur permet de continuer leurs visites de Soins à Domicile Intégrés. De plus, les nouvelles Activités Génératrices de Revenus AGR ont un impact positif sur la malnutrition infantile et des personnes vulnérables atteintes de VIH/SIDA ou de maladie chronique, ce qui renforce la résilience globale des populations face aux différentes crises endurées, notamment celle du Covid-19. L’accès à des produits alimentaires pour des personnes atteintes du VIH/SIDA permet de contribuer aux objectifs de l’ONUSIDA (90-90-90) en renforçant l’adhésion continue au TARV, en supprimant durablement la charge virale des patients et en limitant ainsi l’extension de l’épidémie.
DSF a proposé un renforcement des capacités de production agricole via la formation et l’accompagnement en agroécologie des membres de 4 associations, en plus d’une sensibilisation aux bonnes pratiques nutritionnelles. Il est important de noter que 90% des ACS réalisent déjà des activités d’agriculture vivrière, leur permettant d’avoir des moyens de subsistance supplémentaires.
Les objectifs de ces activités d’agroécologie sont :
DSF a fait appel à une entreprise spécialisée en agroécologie pour la réalisation des formations : Inovêco Lda.
Des jardins associatifs ont été créés dans 4 associations (Guija, Chokwe, Massingir et Chibuto). Les produits agricoles plantés comprennent des espèces locales utilisées par les bénéficiaires pour préparer des recettes nutritives permettant d’améliorer les défenses immunitaires contre le VIH/SIDA et/ou d’autres maladies chroniques. Les bénéficiaires les plus vulnérables et en situation d’insécurité alimentaire pourront bénéficier, en plus d’une sensibilisation sur les bonnes pratiques nutritionnelles, d’une aide alimentaire de la part des associations (panier mensuel).
Les formations en agroécologie se sont déroulées en Juin 2021 pour Guija, Août 2021 pour Massingir, Septembre 2021 pour Chokwé et Octobre 2021 pour Chibuto.
Les 6 associations locales partenaires et les ACS ont reçu un rafraichissement de la formation en nutrition (2019) durant la supervision intégrée de juin 2021. Ainsi, les ACS continuent de sensibiliser les patients et leurs familles durant les SDI, en donnant des conseils sur les bonnes pratiques nutritionnelles, principalement pour les PVVIH.
Projet d’amélioration de l’accès aux soins et de la qualité de vie des personnes souffrant de maladies chroniques, et particulièrement du VIH/SIDA dans les provinces de Gaza et de Sofala
DSF a débuté un partenariat avec une association locale, l’AMDEC (Association Mozambicaine de Développement Concerté), pour mettre en place un réseau de soins à domicile intégrés (sensibilisation VIH, SSR, Appui psychosocial, soins infirmiers de base, prise en charge de la douleur et soins palliatifs) dans le nord de la Province de Maputo. Ainsi, 48 Agents Communautaires de Santé ont été formés durant une semaine par nos équipes afin de mettre en place dès juin les premiers soins à domicile intégrés.
En juin, une seconde équipe sera recrutée (30 Agents Communautaires de Santé) dans la province de Sofala (ville de Beira), afin de prendre en charge au domicile des patients VIH à un stade avancé, référencés par les équipes de MSF Belgique.
Projet de construction de deux salles de consultations douleurs dans la province de Gaza
Deux nouvelles Consultations de la Douleur ont été construites entre l’année 2020 et l’année 2021 dans la province de Gaza. Une dans l’Hôpital Rural de la ville de Chokwé et une dans le Centre de Santé de la ville de Massingir. Celles-ci sont entrées en fonctionnement en mai 2021 et commencent à prendre en charge des patients souffrants de douleur. Nos associations locales partenaires assurent ainsi un suivi au domicile des patients mais aussi peuvent référencer des patients souffrants aux nouvelles consultations douleurs.
Projet de mise en place d’activités génératrices de revenus pour 4 associations locales de la province de Gaza
L’Afrique Australe est en passe de tomber dans une insécurité alimentaire sans précédent selon le PAM[1]. En zone rurale, où l’agriculture reste la principale source de revenus du pays pour 80% de la population, celle-ci subit de plein fouet l’impact du réchauffement climatique (sécheresses, inondations, cyclones) sur les cultures. Ainsi, beaucoup de femmes travaillant dans des petites exploitations vivrières voient d’année en année leur rendement agricole diminuer. Les produits de base sont alors importés mais trop chers pour les populations locales qui peinent à se nourrir. L’agriculture au Mozambique est principalement pluviale, avec une production et une productivité très faibles des principales cultures vivrières, par rapport aux autres pays africains, et les pertes post-récolte sont estimées à 30 %. Au Mozambique, 24 % des ménages sont en situation d’insécurité alimentaire et il existe un niveau extrêmement élevé de sous-nutrition chronique (43 %) qui touche près d’un enfant de moins de cinq ans sur deux, ce qui constitue l’une des principales préoccupations du gouvernement en matière de développement (FAO -2016[2]).
L’épidémie de Covid-19 a aussi considérablement impacté l’économie locale. Depuis avril 2020, les frontières terrestres sont fermées, freinant ainsi les importations. Cette situation a provoqué une augmentation des prix des produits de première nécessité et cela pour un temps indéterminé. La population étant déjà très vulnérable, les conditions de vie, déjà précaires, sont fortement impactées par cette situation qui a engendré une détresse alimentaire pour les populations rurales des districts cibles, notamment chez les patients atteints de VIH/SIDA. Bien que le traitement TARV soit gratuit, s’il est pris à jeun, les effets secondaires sont très forts et cela peut nuire à l’adhésion au traitement. Beaucoup de patients ne le prennent pas correctement ou l’arrête en raison du manque de nourriture. C’est la principale difficulté rencontrée par les Agents Communautaires de Santé (ACS) sur le terrain. Le Département Provincial de Santé (DPS) recommande également aux ONGs de fournir des kits nutritifs aux patients les plus vulnérables et en situation d’insécurité alimentaire. Ainsi, la pandémie de Coronavirus pourrait être la source de nouvelles barrières socio-économiques à l’adhésion continue du TAR par les PVVIH.
Le système des Soins à Domicile Intégrés (SDI) dans la province de Gaza a été mis en place grâce à un partenariat avec six associations communautaires agissant dans six districts de la province, comptant 80 Agents Communautaires de Santé ACS dont 90% sont des femmes à 70% séropositives. Celles-ci prodiguent des soins à domicile intégrés : prévention VIH/SIDA, soins primaires, soins de prise en charge de la douleur, appui psychosocial et soins palliatifs pour des patients atteints de maladies chroniques (80% VIH, cancers, etc.)
Ainsi, DSF met en place pour 4 associations locales des activités génératrices de revenus (AGRs) qui proposeront un renforcement des capacités de production agricole via la formation et l’accompagnement en agroécologie des membres des associations sélectionnées. Les formations commencent fin mai et finiront mi juin. Un suivi technique sera assuré jusqu’à la fin de l’année 2021.
Les populations locales vulnérables vont pouvoir améliorer leur santé et leur alimentation grâce à l’accès aux connaissances et aptitudes nécessaires pour cultiver de façon durable (agroécologie) et résiliente (face aux effets du changement climatique), des quantités suffisantes et variées d’aliments et de combinaisons alimentaires. Les associations fourniront aussi un panier d’aliments mensuels aux patients bénéficiaires des SDI les plus vulnérables et en situation d’insécurité alimentaire.
Soumis à la pression d’attaques armées les obligeant parfois à quitter leur domicile – et malgré tout appelés à assurer le bien-être et la prise en charge de qualité de leurs patients -, des jeunes médecins en pédiatrie ont pu bénéficier d’un espace de parole et de partage animé par le Réfèrent Technique et Psychologue de la Mission DSF – Haïti. Le travail réalisé avec les soignants au cours de plusieurs rencontres a offert aux participants l’occasion de retrouver au plus vite un équilibre émotionnel, cultiver un sentiment de sécurité psychologique ainsi que de renforcer leurs ressources internes et externes.
La prise en charge groupale psychologique destinée aux soignants haïtiens travaillant au sein des hôpitaux partenaires vise plus généralement à renforcer la santé mentale des prestataires et à mieux les outiller afin de trouver un soulagement au stress expérimenté et à prévenir des potentiels troubles de stress posttraumatique. Cette activité s’inscrit dans le cadre du projet « Contribuer à l’amélioration de la prise en charge de la douleur et des soins palliatifs en Haïti » financé par l’Agence Française du Développement et DGD- Mae Luxembourg est.
2. Lancement du projet « Améliorer le bien-être psychologique et les capacités de résilience des enfants et adolescents vulnérables en situation de crise »
Dans le cadre du lancement du nouveau programme de la mission DSF – Haiti visant à renforcer les capacités de résilience des populations face aux crises prolongées – comme celle expérimentée par Haiti au cours des dernières années -, DSF poursuit sa collaboration avec Village d’Enfants SOS d’Haiti (VESH). Parmi les interventions ici prévues, des groupes d’analyse de la pratique sont réalisés avec les opérateurs responsables du bien-être des enfants non accompagnés prises en charge par le VESH sur la zone métropolitaine de Port-au-Prince. Notamment, le personnel d’attention direct – PAD (prenant en charge les besoins primaires des enfants dans leur quotidien ) – et les Facilitateurs – responsables de veilleur aux relations entre les enfants et leur famille d’origine – ont réalisé de concert avec l’équipe psy de DSF une première évaluation de leur bien-être au travail afin de structurer le travail à venir afin d’apprendre à conscientiser leur place et leur positionnement, impulser une attitude réflexive, apprendre à développer une culture commune et a socialiser leurs difficultés professionnelles.
Mission de Vianney au Mozambique
Au mois d’octobre 2023, DSF a clôturé deux projets, intitulés : « Renforcement de l’accès universel à des services de santé de qualité pour les personnes vivant avec le VIH à Maputo et à Sofala » et « Renforcement de l’accès universel à des soins de santé de qualité pour les patients atteints de maladies chroniques dans les provinces de Maputo et de Gaza » respectivement financés par Expertise France et l’Agence France Développement et co-financés par la Ville de Paris. Le responsable technique de la mission Mozambique, Vianney Mourman, était en mission à Maputo du 16 au 20 octobre 2023, pour notamment faire le bilan de ces deux projets avec les équipes de DSF basés à Beira, Macia et Maputo. Avec l’équipe de Macia, nous avons visité l’atelier de production de farine bamisa, dans la localité de Vladimir. C’est une farine très nutritive distribuée à une sélection de patients atteints de VIH pour une meilleure adhésion au TARV. La journée du 18 octobre était consacrée à une conférence sur les soins palliatifs et la prise en charge de la douleur, co-organisée par DSF et l’Unité de l’Unité de la douleur de l’Hôpital Central de Maputo, au Ministère de la Santé (MISAU). Vianney Mourman et Emilia Pinto de l’Unité de la douleur ont co-animé cette conférence, qui a réuni une quarantaine de personnes de ONU Sida, WFA, MSF, AFD, des professionnels de santé de l’Unité de la Douleur et de l’hôpital Central de Maputo, NAIMA (réseau des ONG de santé), AMDEC, ALCC, VGV…
Afin de préparer le nouveau projet « Renforcement de l’accès universel aux soins de santé de qualité des patients atteints de maladies chroniques au Cambodge et au Mozambique » financé par l’Agence France Développement et co-financés par la Ville de Paris, il a rencontré un certain nombre de partenaires tels que le Ministère de la santé (le MISAU), le COCAC de l’Ambassade de France au Mozambique, la nouvelle directrice de l’AFD, la directrice des cours de la faculté de santé de Maputo ainsi que des représentants de deux nouvelles OSC avec lesquelles DSF développera un partenariat dans le cadre de son nouveau projet : l’association ALCC et l’association VGV. Ces rencontres ont permis d’alimenter les réflexions sur la mise en œuvre opérationnelle du nouveau projet de DSF au Mozambique.
Le Docteur Vianney Mourman et le Docteur Ridwaan Esmail de l’association ALCC (Associação da Luta Contra o Cancro)
Les représentants de l’association VGV : Reginaldo Julio Chitata, Nadia Ana Alfredo Jaiye, Luisa Carlos Honwana, Monica Folio – DN Mozambique et Vianney Mourman – Directeur Technique
La machine de production de la farine Bamisa
Les membres de l’association Chikua, Rui Milton (à droite) et Jurcilio (à gauche)
Douleurs Sans Frontières, représenté par Swan Diot, directeur national de la mission au Mozambique a participé à une table ronde le 5 décembre 2022 sur « 𝐥𝐚 𝐩𝐥𝐚𝐜𝐞 𝐝𝐮 𝐡𝐚𝐧𝐝𝐢𝐜𝐚𝐩, 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐝𝐨𝐮𝐥𝐞𝐮𝐫 𝐞𝐭 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐦𝐨𝐫𝐭 𝐝𝐚𝐧𝐬 𝐥’𝐚𝐫𝐭 » aux côtés de l’artiste Yann Marussich, de Mariana Tembe et de Handicap International – Humanité & Inclusion.
La prise de la Farine Bamisa avant la prise du TARV permettra une adhésion continue au TARV et une amélioration de l’état de santé des patients. (www.bamisagora.org)
Le 19 Novembre 2021 fût inauguré les 2 Consultations de la Douleur (CdD) de l’Hôpital Rural de Chokwé et du centre de santé de Massingir, de la province de Gaza. La construction a été financée par l’ambassade du Japon.
Étaient présent au jour de l’inauguration : l’ambassadeur du Japon au Mozambique ; l’administrateur du gouvernement du district de Chokwé ; le médecin chef du département provincial de santé ; le directeur du service de santé, des femmes et de l’action sociale du district de Chokwé ; la direction de l’hôpital de Chokwé ; l’association Kulyahissa de Chokwé (partenaire de DSF mettant en place les SDI) ; DSF.
Formation en douleur et soins palliatifs de 20 professionnels de santé dans la province de Maputo. La formation précède la mise en place d’une consultation douleur dans l’hôpital Rural de Xinavane (province de Maputo). (Projet AFD/Initiative)
Formation en soins palliatifs d’urgence de 20 professionnels de santé du centre de prise en charge des patients Covid19 de la ville de Beira, province de Sofala : prise en charge palliative du patient ; mise en place d’un protocole sanitaire palliatif; appui psychosocial du patient, de sa famille, du soignant. La formation a été financée par MSF Belgique.
Formation en agroécologie et renforcement des AGRs
En raison de la situation d’insécurité alimentaire due aux effets du réchauffement climatique, aux difficultés socio-économiques et à l’impact du Covid-19 dans les zones rurales, DSF souhaite mettre en place des AGRs ayant un impact sur les conditions d’alimentation et de nutritions des communautés et des patients bénéficiant des soins à domicile. Ainsi, DSF propose de mettre en place pour 4 associations locales des AGRs qui proposeront un renforcement des capacités de production agricole via la formation et l’accompagnement en agroécologie des membres des associations sélectionnées, et la mise en place d’un projet de farine améliorée BAMISA. Il est important de noter que 90% des ACS travaillent aussi dans leur exploitation agricole.
Les associations locales, en développant leurs champs de compétence, mettent en place de nouvelles activités favorisant un accès durable à des ressources économiques et/ou alimentaires pour les ACS. Cela leur permet de continuer leurs visites de Soins à Domicile Intégrés. De plus, les nouvelles Activités Génératrices de Revenus AGR ont un impact positif sur la malnutrition infantile et des personnes vulnérables atteintes de VIH/SIDA ou de maladie chronique, ce qui renforce la résilience globale des populations face aux différentes crises endurées, notamment celle du Covid-19. L’accès à des produits alimentaires pour des personnes atteintes du VIH/SIDA permet de contribuer aux objectifs de l’ONUSIDA (90-90-90) en renforçant l’adhésion continue au TARV, en supprimant durablement la charge virale des patients et en limitant ainsi l’extension de l’épidémie.
DSF a proposé un renforcement des capacités de production agricole via la formation et l’accompagnement en agroécologie des membres de 4 associations, en plus d’une sensibilisation aux bonnes pratiques nutritionnelles. Il est important de noter que 90% des ACS réalisent déjà des activités d’agriculture vivrière, leur permettant d’avoir des moyens de subsistance supplémentaires.
Les objectifs de ces activités d’agroécologie sont :
DSF a fait appel à une entreprise spécialisée en agroécologie pour la réalisation des formations : Inovêco Lda.
Des jardins associatifs ont été créés dans 4 associations (Guija, Chokwe, Massingir et Chibuto). Les produits agricoles plantés comprennent des espèces locales utilisées par les bénéficiaires pour préparer des recettes nutritives permettant d’améliorer les défenses immunitaires contre le VIH/SIDA et/ou d’autres maladies chroniques. Les bénéficiaires les plus vulnérables et en situation d’insécurité alimentaire pourront bénéficier, en plus d’une sensibilisation sur les bonnes pratiques nutritionnelles, d’une aide alimentaire de la part des associations (panier mensuel).
Les formations en agroécologie se sont déroulées en Juin 2021 pour Guija, Août 2021 pour Massingir, Septembre 2021 pour Chokwé et Octobre 2021 pour Chibuto.
Les 6 associations locales partenaires et les ACS ont reçu un rafraichissement de la formation en nutrition (2019) durant la supervision intégrée de juin 2021. Ainsi, les ACS continuent de sensibiliser les patients et leurs familles durant les SDI, en donnant des conseils sur les bonnes pratiques nutritionnelles, principalement pour les PVVIH.
Projet d’amélioration de l’accès aux soins et de la qualité de vie des personnes souffrant de maladies chroniques, et particulièrement du VIH/SIDA dans les provinces de Gaza et de Sofala
DSF a débuté un partenariat avec une association locale, l’AMDEC (Association Mozambicaine de Développement Concerté), pour mettre en place un réseau de soins à domicile intégrés (sensibilisation VIH, SSR, Appui psychosocial, soins infirmiers de base, prise en charge de la douleur et soins palliatifs) dans le nord de la Province de Maputo. Ainsi, 48 Agents Communautaires de Santé ont été formés durant une semaine par nos équipes afin de mettre en place dès juin les premiers soins à domicile intégrés.
En juin, une seconde équipe sera recrutée (30 Agents Communautaires de Santé) dans la province de Sofala (ville de Beira), afin de prendre en charge au domicile des patients VIH à un stade avancé, référencés par les équipes de MSF Belgique.
Projet de construction de deux salles de consultations douleurs dans la province de Gaza
Deux nouvelles Consultations de la Douleur ont été construites entre l’année 2020 et l’année 2021 dans la province de Gaza. Une dans l’Hôpital Rural de la ville de Chokwé et une dans le Centre de Santé de la ville de Massingir. Celles-ci sont entrées en fonctionnement en mai 2021 et commencent à prendre en charge des patients souffrants de douleur. Nos associations locales partenaires assurent ainsi un suivi au domicile des patients mais aussi peuvent référencer des patients souffrants aux nouvelles consultations douleurs.
Projet de mise en place d’activités génératrices de revenus pour 4 associations locales de la province de Gaza
L’Afrique Australe est en passe de tomber dans une insécurité alimentaire sans précédent selon le PAM[1]. En zone rurale, où l’agriculture reste la principale source de revenus du pays pour 80% de la population, celle-ci subit de plein fouet l’impact du réchauffement climatique (sécheresses, inondations, cyclones) sur les cultures. Ainsi, beaucoup de femmes travaillant dans des petites exploitations vivrières voient d’année en année leur rendement agricole diminuer. Les produits de base sont alors importés mais trop chers pour les populations locales qui peinent à se nourrir. L’agriculture au Mozambique est principalement pluviale, avec une production et une productivité très faibles des principales cultures vivrières, par rapport aux autres pays africains, et les pertes post-récolte sont estimées à 30 %. Au Mozambique, 24 % des ménages sont en situation d’insécurité alimentaire et il existe un niveau extrêmement élevé de sous-nutrition chronique (43 %) qui touche près d’un enfant de moins de cinq ans sur deux, ce qui constitue l’une des principales préoccupations du gouvernement en matière de développement (FAO -2016[2]).
L’épidémie de Covid-19 a aussi considérablement impacté l’économie locale. Depuis avril 2020, les frontières terrestres sont fermées, freinant ainsi les importations. Cette situation a provoqué une augmentation des prix des produits de première nécessité et cela pour un temps indéterminé. La population étant déjà très vulnérable, les conditions de vie, déjà précaires, sont fortement impactées par cette situation qui a engendré une détresse alimentaire pour les populations rurales des districts cibles, notamment chez les patients atteints de VIH/SIDA. Bien que le traitement TARV soit gratuit, s’il est pris à jeun, les effets secondaires sont très forts et cela peut nuire à l’adhésion au traitement. Beaucoup de patients ne le prennent pas correctement ou l’arrête en raison du manque de nourriture. C’est la principale difficulté rencontrée par les Agents Communautaires de Santé (ACS) sur le terrain. Le Département Provincial de Santé (DPS) recommande également aux ONGs de fournir des kits nutritifs aux patients les plus vulnérables et en situation d’insécurité alimentaire. Ainsi, la pandémie de Coronavirus pourrait être la source de nouvelles barrières socio-économiques à l’adhésion continue du TAR par les PVVIH.
Le système des Soins à Domicile Intégrés (SDI) dans la province de Gaza a été mis en place grâce à un partenariat avec six associations communautaires agissant dans six districts de la province, comptant 80 Agents Communautaires de Santé ACS dont 90% sont des femmes à 70% séropositives. Celles-ci prodiguent des soins à domicile intégrés : prévention VIH/SIDA, soins primaires, soins de prise en charge de la douleur, appui psychosocial et soins palliatifs pour des patients atteints de maladies chroniques (80% VIH, cancers, etc.)
Ainsi, DSF met en place pour 4 associations locales des activités génératrices de revenus (AGRs) qui proposeront un renforcement des capacités de production agricole via la formation et l’accompagnement en agroécologie des membres des associations sélectionnées. Les formations commencent fin mai et finiront mi juin. Un suivi technique sera assuré jusqu’à la fin de l’année 2021.
Les populations locales vulnérables vont pouvoir améliorer leur santé et leur alimentation grâce à l’accès aux connaissances et aptitudes nécessaires pour cultiver de façon durable (agroécologie) et résiliente (face aux effets du changement climatique), des quantités suffisantes et variées d’aliments et de combinaisons alimentaires. Les associations fourniront aussi un panier d’aliments mensuels aux patients bénéficiaires des SDI les plus vulnérables et en situation d’insécurité alimentaire.
Soumis à la pression d’attaques armées les obligeant parfois à quitter leur domicile – et malgré tout appelés à assurer le bien-être et la prise en charge de qualité de leurs patients -, des jeunes médecins en pédiatrie ont pu bénéficier d’un espace de parole et de partage animé par le Réfèrent Technique et Psychologue de la Mission DSF – Haïti. Le travail réalisé avec les soignants au cours de plusieurs rencontres a offert aux participants l’occasion de retrouver au plus vite un équilibre émotionnel, cultiver un sentiment de sécurité psychologique ainsi que de renforcer leurs ressources internes et externes.
La prise en charge groupale psychologique destinée aux soignants haïtiens travaillant au sein des hôpitaux partenaires vise plus généralement à renforcer la santé mentale des prestataires et à mieux les outiller afin de trouver un soulagement au stress expérimenté et à prévenir des potentiels troubles de stress posttraumatique. Cette activité s’inscrit dans le cadre du projet « Contribuer à l’amélioration de la prise en charge de la douleur et des soins palliatifs en Haïti » financé par l’Agence Française du Développement et DGD- Mae Luxembourg est.
2. Lancement du projet « Améliorer le bien-être psychologique et les capacités de résilience des enfants et adolescents vulnérables en situation de crise »
Dans le cadre du lancement du nouveau programme de la mission DSF – Haiti visant à renforcer les capacités de résilience des populations face aux crises prolongées – comme celle expérimentée par Haiti au cours des dernières années -, DSF poursuit sa collaboration avec Village d’Enfants SOS d’Haiti (VESH). Parmi les interventions ici prévues, des groupes d’analyse de la pratique sont réalisés avec les opérateurs responsables du bien-être des enfants non accompagnés prises en charge par le VESH sur la zone métropolitaine de Port-au-Prince. Notamment, le personnel d’attention direct – PAD (prenant en charge les besoins primaires des enfants dans leur quotidien ) – et les Facilitateurs – responsables de veilleur aux relations entre les enfants et leur famille d’origine – ont réalisé de concert avec l’équipe psy de DSF une première évaluation de leur bien-être au travail afin de structurer le travail à venir afin d’apprendre à conscientiser leur place et leur positionnement, impulser une attitude réflexive, apprendre à développer une culture commune et a socialiser leurs difficultés professionnelles.
Mission de Vianney au Mozambique
Au mois d’octobre 2023, DSF a clôturé deux projets, intitulés : « Renforcement de l’accès universel à des services de santé de qualité pour les personnes vivant avec le VIH à Maputo et à Sofala » et « Renforcement de l’accès universel à des soins de santé de qualité pour les patients atteints de maladies chroniques dans les provinces de Maputo et de Gaza » respectivement financés par Expertise France et l’Agence France Développement et co-financés par la Ville de Paris. Le responsable technique de la mission Mozambique, Vianney Mourman, était en mission à Maputo du 16 au 20 octobre 2023, pour notamment faire le bilan de ces deux projets avec les équipes de DSF basés à Beira, Macia et Maputo. Avec l’équipe de Macia, nous avons visité l’atelier de production de farine bamisa, dans la localité de Vladimir. C’est une farine très nutritive distribuée à une sélection de patients atteints de VIH pour une meilleure adhésion au TARV. La journée du 18 octobre était consacrée à une conférence sur les soins palliatifs et la prise en charge de la douleur, co-organisée par DSF et l’Unité de l’Unité de la douleur de l’Hôpital Central de Maputo, au Ministère de la Santé (MISAU). Vianney Mourman et Emilia Pinto de l’Unité de la douleur ont co-animé cette conférence, qui a réuni une quarantaine de personnes de ONU Sida, WFA, MSF, AFD, des professionnels de santé de l’Unité de la Douleur et de l’hôpital Central de Maputo, NAIMA (réseau des ONG de santé), AMDEC, ALCC, VGV…
Afin de préparer le nouveau projet « Renforcement de l’accès universel aux soins de santé de qualité des patients atteints de maladies chroniques au Cambodge et au Mozambique » financé par l’Agence France Développement et co-financés par la Ville de Paris, il a rencontré un certain nombre de partenaires tels que le Ministère de la santé (le MISAU), le COCAC de l’Ambassade de France au Mozambique, la nouvelle directrice de l’AFD, la directrice des cours de la faculté de santé de Maputo ainsi que des représentants de deux nouvelles OSC avec lesquelles DSF développera un partenariat dans le cadre de son nouveau projet : l’association ALCC et l’association VGV. Ces rencontres ont permis d’alimenter les réflexions sur la mise en œuvre opérationnelle du nouveau projet de DSF au Mozambique.
Le Docteur Vianney Mourman et le Docteur Ridwaan Esmail de l’association ALCC (Associação da Luta Contra o Cancro)
Les représentants de l’association VGV : Reginaldo Julio Chitata, Nadia Ana Alfredo Jaiye, Luisa Carlos Honwana, Monica Folio – DN Mozambique et Vianney Mourman – Directeur Technique
La machine de production de la farine Bamisa
Les membres de l’association Chikua, Rui Milton (à droite) et Jurcilio (à gauche)
Douleurs Sans Frontières, représenté par Swan Diot, directeur national de la mission au Mozambique a participé à une table ronde le 5 décembre 2022 sur « 𝐥𝐚 𝐩𝐥𝐚𝐜𝐞 𝐝𝐮 𝐡𝐚𝐧𝐝𝐢𝐜𝐚𝐩, 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐝𝐨𝐮𝐥𝐞𝐮𝐫 𝐞𝐭 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐦𝐨𝐫𝐭 𝐝𝐚𝐧𝐬 𝐥’𝐚𝐫𝐭 » aux côtés de l’artiste Yann Marussich, de Mariana Tembe et de Handicap International – Humanité & Inclusion.
La prise de la Farine Bamisa avant la prise du TARV permettra une adhésion continue au TARV et une amélioration de l’état de santé des patients. (www.bamisagora.org)
Le 19 Novembre 2021 fût inauguré les 2 Consultations de la Douleur (CdD) de l’Hôpital Rural de Chokwé et du centre de santé de Massingir, de la province de Gaza. La construction a été financée par l’ambassade du Japon.
Étaient présent au jour de l’inauguration : l’ambassadeur du Japon au Mozambique ; l’administrateur du gouvernement du district de Chokwé ; le médecin chef du département provincial de santé ; le directeur du service de santé, des femmes et de l’action sociale du district de Chokwé ; la direction de l’hôpital de Chokwé ; l’association Kulyahissa de Chokwé (partenaire de DSF mettant en place les SDI) ; DSF.
Formation en douleur et soins palliatifs de 20 professionnels de santé dans la province de Maputo. La formation précède la mise en place d’une consultation douleur dans l’hôpital Rural de Xinavane (province de Maputo). (Projet AFD/Initiative)
Formation en soins palliatifs d’urgence de 20 professionnels de santé du centre de prise en charge des patients Covid19 de la ville de Beira, province de Sofala : prise en charge palliative du patient ; mise en place d’un protocole sanitaire palliatif; appui psychosocial du patient, de sa famille, du soignant. La formation a été financée par MSF Belgique.
Formation en agroécologie et renforcement des AGRs
En raison de la situation d’insécurité alimentaire due aux effets du réchauffement climatique, aux difficultés socio-économiques et à l’impact du Covid-19 dans les zones rurales, DSF souhaite mettre en place des AGRs ayant un impact sur les conditions d’alimentation et de nutritions des communautés et des patients bénéficiant des soins à domicile. Ainsi, DSF propose de mettre en place pour 4 associations locales des AGRs qui proposeront un renforcement des capacités de production agricole via la formation et l’accompagnement en agroécologie des membres des associations sélectionnées, et la mise en place d’un projet de farine améliorée BAMISA. Il est important de noter que 90% des ACS travaillent aussi dans leur exploitation agricole.
Les associations locales, en développant leurs champs de compétence, mettent en place de nouvelles activités favorisant un accès durable à des ressources économiques et/ou alimentaires pour les ACS. Cela leur permet de continuer leurs visites de Soins à Domicile Intégrés. De plus, les nouvelles Activités Génératrices de Revenus AGR ont un impact positif sur la malnutrition infantile et des personnes vulnérables atteintes de VIH/SIDA ou de maladie chronique, ce qui renforce la résilience globale des populations face aux différentes crises endurées, notamment celle du Covid-19. L’accès à des produits alimentaires pour des personnes atteintes du VIH/SIDA permet de contribuer aux objectifs de l’ONUSIDA (90-90-90) en renforçant l’adhésion continue au TARV, en supprimant durablement la charge virale des patients et en limitant ainsi l’extension de l’épidémie.
DSF a proposé un renforcement des capacités de production agricole via la formation et l’accompagnement en agroécologie des membres de 4 associations, en plus d’une sensibilisation aux bonnes pratiques nutritionnelles. Il est important de noter que 90% des ACS réalisent déjà des activités d’agriculture vivrière, leur permettant d’avoir des moyens de subsistance supplémentaires.
Les objectifs de ces activités d’agroécologie sont :
DSF a fait appel à une entreprise spécialisée en agroécologie pour la réalisation des formations : Inovêco Lda.
Des jardins associatifs ont été créés dans 4 associations (Guija, Chokwe, Massingir et Chibuto). Les produits agricoles plantés comprennent des espèces locales utilisées par les bénéficiaires pour préparer des recettes nutritives permettant d’améliorer les défenses immunitaires contre le VIH/SIDA et/ou d’autres maladies chroniques. Les bénéficiaires les plus vulnérables et en situation d’insécurité alimentaire pourront bénéficier, en plus d’une sensibilisation sur les bonnes pratiques nutritionnelles, d’une aide alimentaire de la part des associations (panier mensuel).
Les formations en agroécologie se sont déroulées en Juin 2021 pour Guija, Août 2021 pour Massingir, Septembre 2021 pour Chokwé et Octobre 2021 pour Chibuto.
Les 6 associations locales partenaires et les ACS ont reçu un rafraichissement de la formation en nutrition (2019) durant la supervision intégrée de juin 2021. Ainsi, les ACS continuent de sensibiliser les patients et leurs familles durant les SDI, en donnant des conseils sur les bonnes pratiques nutritionnelles, principalement pour les PVVIH.
Projet d’amélioration de l’accès aux soins et de la qualité de vie des personnes souffrant de maladies chroniques, et particulièrement du VIH/SIDA dans les provinces de Gaza et de Sofala
DSF a débuté un partenariat avec une association locale, l’AMDEC (Association Mozambicaine de Développement Concerté), pour mettre en place un réseau de soins à domicile intégrés (sensibilisation VIH, SSR, Appui psychosocial, soins infirmiers de base, prise en charge de la douleur et soins palliatifs) dans le nord de la Province de Maputo. Ainsi, 48 Agents Communautaires de Santé ont été formés durant une semaine par nos équipes afin de mettre en place dès juin les premiers soins à domicile intégrés.
En juin, une seconde équipe sera recrutée (30 Agents Communautaires de Santé) dans la province de Sofala (ville de Beira), afin de prendre en charge au domicile des patients VIH à un stade avancé, référencés par les équipes de MSF Belgique.
Projet de construction de deux salles de consultations douleurs dans la province de Gaza
Deux nouvelles Consultations de la Douleur ont été construites entre l’année 2020 et l’année 2021 dans la province de Gaza. Une dans l’Hôpital Rural de la ville de Chokwé et une dans le Centre de Santé de la ville de Massingir. Celles-ci sont entrées en fonctionnement en mai 2021 et commencent à prendre en charge des patients souffrants de douleur. Nos associations locales partenaires assurent ainsi un suivi au domicile des patients mais aussi peuvent référencer des patients souffrants aux nouvelles consultations douleurs.
Projet de mise en place d’activités génératrices de revenus pour 4 associations locales de la province de Gaza
L’Afrique Australe est en passe de tomber dans une insécurité alimentaire sans précédent selon le PAM[1]. En zone rurale, où l’agriculture reste la principale source de revenus du pays pour 80% de la population, celle-ci subit de plein fouet l’impact du réchauffement climatique (sécheresses, inondations, cyclones) sur les cultures. Ainsi, beaucoup de femmes travaillant dans des petites exploitations vivrières voient d’année en année leur rendement agricole diminuer. Les produits de base sont alors importés mais trop chers pour les populations locales qui peinent à se nourrir. L’agriculture au Mozambique est principalement pluviale, avec une production et une productivité très faibles des principales cultures vivrières, par rapport aux autres pays africains, et les pertes post-récolte sont estimées à 30 %. Au Mozambique, 24 % des ménages sont en situation d’insécurité alimentaire et il existe un niveau extrêmement élevé de sous-nutrition chronique (43 %) qui touche près d’un enfant de moins de cinq ans sur deux, ce qui constitue l’une des principales préoccupations du gouvernement en matière de développement (FAO -2016[2]).
L’épidémie de Covid-19 a aussi considérablement impacté l’économie locale. Depuis avril 2020, les frontières terrestres sont fermées, freinant ainsi les importations. Cette situation a provoqué une augmentation des prix des produits de première nécessité et cela pour un temps indéterminé. La population étant déjà très vulnérable, les conditions de vie, déjà précaires, sont fortement impactées par cette situation qui a engendré une détresse alimentaire pour les populations rurales des districts cibles, notamment chez les patients atteints de VIH/SIDA. Bien que le traitement TARV soit gratuit, s’il est pris à jeun, les effets secondaires sont très forts et cela peut nuire à l’adhésion au traitement. Beaucoup de patients ne le prennent pas correctement ou l’arrête en raison du manque de nourriture. C’est la principale difficulté rencontrée par les Agents Communautaires de Santé (ACS) sur le terrain. Le Département Provincial de Santé (DPS) recommande également aux ONGs de fournir des kits nutritifs aux patients les plus vulnérables et en situation d’insécurité alimentaire. Ainsi, la pandémie de Coronavirus pourrait être la source de nouvelles barrières socio-économiques à l’adhésion continue du TAR par les PVVIH.
Le système des Soins à Domicile Intégrés (SDI) dans la province de Gaza a été mis en place grâce à un partenariat avec six associations communautaires agissant dans six districts de la province, comptant 80 Agents Communautaires de Santé ACS dont 90% sont des femmes à 70% séropositives. Celles-ci prodiguent des soins à domicile intégrés : prévention VIH/SIDA, soins primaires, soins de prise en charge de la douleur, appui psychosocial et soins palliatifs pour des patients atteints de maladies chroniques (80% VIH, cancers, etc.)
Ainsi, DSF met en place pour 4 associations locales des activités génératrices de revenus (AGRs) qui proposeront un renforcement des capacités de production agricole via la formation et l’accompagnement en agroécologie des membres des associations sélectionnées. Les formations commencent fin mai et finiront mi juin. Un suivi technique sera assuré jusqu’à la fin de l’année 2021.
Les populations locales vulnérables vont pouvoir améliorer leur santé et leur alimentation grâce à l’accès aux connaissances et aptitudes nécessaires pour cultiver de façon durable (agroécologie) et résiliente (face aux effets du changement climatique), des quantités suffisantes et variées d’aliments et de combinaisons alimentaires. Les associations fourniront aussi un panier d’aliments mensuels aux patients bénéficiaires des SDI les plus vulnérables et en situation d’insécurité alimentaire.
Soumis à la pression d’attaques armées les obligeant parfois à quitter leur domicile – et malgré tout appelés à assurer le bien-être et la prise en charge de qualité de leurs patients -, des jeunes médecins en pédiatrie ont pu bénéficier d’un espace de parole et de partage animé par le Réfèrent Technique et Psychologue de la Mission DSF – Haïti. Le travail réalisé avec les soignants au cours de plusieurs rencontres a offert aux participants l’occasion de retrouver au plus vite un équilibre émotionnel, cultiver un sentiment de sécurité psychologique ainsi que de renforcer leurs ressources internes et externes.
La prise en charge groupale psychologique destinée aux soignants haïtiens travaillant au sein des hôpitaux partenaires vise plus généralement à renforcer la santé mentale des prestataires et à mieux les outiller afin de trouver un soulagement au stress expérimenté et à prévenir des potentiels troubles de stress posttraumatique. Cette activité s’inscrit dans le cadre du projet « Contribuer à l’amélioration de la prise en charge de la douleur et des soins palliatifs en Haïti » financé par l’Agence Française du Développement et DGD- Mae Luxembourg est.
2. Lancement du projet « Améliorer le bien-être psychologique et les capacités de résilience des enfants et adolescents vulnérables en situation de crise »
Dans le cadre du lancement du nouveau programme de la mission DSF – Haiti visant à renforcer les capacités de résilience des populations face aux crises prolongées – comme celle expérimentée par Haiti au cours des dernières années -, DSF poursuit sa collaboration avec Village d’Enfants SOS d’Haiti (VESH). Parmi les interventions ici prévues, des groupes d’analyse de la pratique sont réalisés avec les opérateurs responsables du bien-être des enfants non accompagnés prises en charge par le VESH sur la zone métropolitaine de Port-au-Prince. Notamment, le personnel d’attention direct – PAD (prenant en charge les besoins primaires des enfants dans leur quotidien ) – et les Facilitateurs – responsables de veilleur aux relations entre les enfants et leur famille d’origine – ont réalisé de concert avec l’équipe psy de DSF une première évaluation de leur bien-être au travail afin de structurer le travail à venir afin d’apprendre à conscientiser leur place et leur positionnement, impulser une attitude réflexive, apprendre à développer une culture commune et a socialiser leurs difficultés professionnelles.
Mission de Vianney au Mozambique
Au mois d’octobre 2023, DSF a clôturé deux projets, intitulés : « Renforcement de l’accès universel à des services de santé de qualité pour les personnes vivant avec le VIH à Maputo et à Sofala » et « Renforcement de l’accès universel à des soins de santé de qualité pour les patients atteints de maladies chroniques dans les provinces de Maputo et de Gaza » respectivement financés par Expertise France et l’Agence France Développement et co-financés par la Ville de Paris. Le responsable technique de la mission Mozambique, Vianney Mourman, était en mission à Maputo du 16 au 20 octobre 2023, pour notamment faire le bilan de ces deux projets avec les équipes de DSF basés à Beira, Macia et Maputo. Avec l’équipe de Macia, nous avons visité l’atelier de production de farine bamisa, dans la localité de Vladimir. C’est une farine très nutritive distribuée à une sélection de patients atteints de VIH pour une meilleure adhésion au TARV. La journée du 18 octobre était consacrée à une conférence sur les soins palliatifs et la prise en charge de la douleur, co-organisée par DSF et l’Unité de l’Unité de la douleur de l’Hôpital Central de Maputo, au Ministère de la Santé (MISAU). Vianney Mourman et Emilia Pinto de l’Unité de la douleur ont co-animé cette conférence, qui a réuni une quarantaine de personnes de ONU Sida, WFA, MSF, AFD, des professionnels de santé de l’Unité de la Douleur et de l’hôpital Central de Maputo, NAIMA (réseau des ONG de santé), AMDEC, ALCC, VGV…
Afin de préparer le nouveau projet « Renforcement de l’accès universel aux soins de santé de qualité des patients atteints de maladies chroniques au Cambodge et au Mozambique » financé par l’Agence France Développement et co-financés par la Ville de Paris, il a rencontré un certain nombre de partenaires tels que le Ministère de la santé (le MISAU), le COCAC de l’Ambassade de France au Mozambique, la nouvelle directrice de l’AFD, la directrice des cours de la faculté de santé de Maputo ainsi que des représentants de deux nouvelles OSC avec lesquelles DSF développera un partenariat dans le cadre de son nouveau projet : l’association ALCC et l’association VGV. Ces rencontres ont permis d’alimenter les réflexions sur la mise en œuvre opérationnelle du nouveau projet de DSF au Mozambique.
Le Docteur Vianney Mourman et le Docteur Ridwaan Esmail de l’association ALCC (Associação da Luta Contra o Cancro)
Les représentants de l’association VGV : Reginaldo Julio Chitata, Nadia Ana Alfredo Jaiye, Luisa Carlos Honwana, Monica Folio – DN Mozambique et Vianney Mourman – Directeur Technique
La machine de production de la farine Bamisa
Les membres de l’association Chikua, Rui Milton (à droite) et Jurcilio (à gauche)
Douleurs Sans Frontières, représenté par Swan Diot, directeur national de la mission au Mozambique a participé à une table ronde le 5 décembre 2022 sur « 𝐥𝐚 𝐩𝐥𝐚𝐜𝐞 𝐝𝐮 𝐡𝐚𝐧𝐝𝐢𝐜𝐚𝐩, 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐝𝐨𝐮𝐥𝐞𝐮𝐫 𝐞𝐭 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐦𝐨𝐫𝐭 𝐝𝐚𝐧𝐬 𝐥’𝐚𝐫𝐭 » aux côtés de l’artiste Yann Marussich, de Mariana Tembe et de Handicap International – Humanité & Inclusion.
La prise de la Farine Bamisa avant la prise du TARV permettra une adhésion continue au TARV et une amélioration de l’état de santé des patients. (www.bamisagora.org)
Le 19 Novembre 2021 fût inauguré les 2 Consultations de la Douleur (CdD) de l’Hôpital Rural de Chokwé et du centre de santé de Massingir, de la province de Gaza. La construction a été financée par l’ambassade du Japon.
Étaient présent au jour de l’inauguration : l’ambassadeur du Japon au Mozambique ; l’administrateur du gouvernement du district de Chokwé ; le médecin chef du département provincial de santé ; le directeur du service de santé, des femmes et de l’action sociale du district de Chokwé ; la direction de l’hôpital de Chokwé ; l’association Kulyahissa de Chokwé (partenaire de DSF mettant en place les SDI) ; DSF.
Formation en douleur et soins palliatifs de 20 professionnels de santé dans la province de Maputo. La formation précède la mise en place d’une consultation douleur dans l’hôpital Rural de Xinavane (province de Maputo). (Projet AFD/Initiative)
Formation en soins palliatifs d’urgence de 20 professionnels de santé du centre de prise en charge des patients Covid19 de la ville de Beira, province de Sofala : prise en charge palliative du patient ; mise en place d’un protocole sanitaire palliatif; appui psychosocial du patient, de sa famille, du soignant. La formation a été financée par MSF Belgique.
Formation en agroécologie et renforcement des AGRs
En raison de la situation d’insécurité alimentaire due aux effets du réchauffement climatique, aux difficultés socio-économiques et à l’impact du Covid-19 dans les zones rurales, DSF souhaite mettre en place des AGRs ayant un impact sur les conditions d’alimentation et de nutritions des communautés et des patients bénéficiant des soins à domicile. Ainsi, DSF propose de mettre en place pour 4 associations locales des AGRs qui proposeront un renforcement des capacités de production agricole via la formation et l’accompagnement en agroécologie des membres des associations sélectionnées, et la mise en place d’un projet de farine améliorée BAMISA. Il est important de noter que 90% des ACS travaillent aussi dans leur exploitation agricole.
Les associations locales, en développant leurs champs de compétence, mettent en place de nouvelles activités favorisant un accès durable à des ressources économiques et/ou alimentaires pour les ACS. Cela leur permet de continuer leurs visites de Soins à Domicile Intégrés. De plus, les nouvelles Activités Génératrices de Revenus AGR ont un impact positif sur la malnutrition infantile et des personnes vulnérables atteintes de VIH/SIDA ou de maladie chronique, ce qui renforce la résilience globale des populations face aux différentes crises endurées, notamment celle du Covid-19. L’accès à des produits alimentaires pour des personnes atteintes du VIH/SIDA permet de contribuer aux objectifs de l’ONUSIDA (90-90-90) en renforçant l’adhésion continue au TARV, en supprimant durablement la charge virale des patients et en limitant ainsi l’extension de l’épidémie.
DSF a proposé un renforcement des capacités de production agricole via la formation et l’accompagnement en agroécologie des membres de 4 associations, en plus d’une sensibilisation aux bonnes pratiques nutritionnelles. Il est important de noter que 90% des ACS réalisent déjà des activités d’agriculture vivrière, leur permettant d’avoir des moyens de subsistance supplémentaires.
Les objectifs de ces activités d’agroécologie sont :
DSF a fait appel à une entreprise spécialisée en agroécologie pour la réalisation des formations : Inovêco Lda.
Des jardins associatifs ont été créés dans 4 associations (Guija, Chokwe, Massingir et Chibuto). Les produits agricoles plantés comprennent des espèces locales utilisées par les bénéficiaires pour préparer des recettes nutritives permettant d’améliorer les défenses immunitaires contre le VIH/SIDA et/ou d’autres maladies chroniques. Les bénéficiaires les plus vulnérables et en situation d’insécurité alimentaire pourront bénéficier, en plus d’une sensibilisation sur les bonnes pratiques nutritionnelles, d’une aide alimentaire de la part des associations (panier mensuel).
Les formations en agroécologie se sont déroulées en Juin 2021 pour Guija, Août 2021 pour Massingir, Septembre 2021 pour Chokwé et Octobre 2021 pour Chibuto.
Les 6 associations locales partenaires et les ACS ont reçu un rafraichissement de la formation en nutrition (2019) durant la supervision intégrée de juin 2021. Ainsi, les ACS continuent de sensibiliser les patients et leurs familles durant les SDI, en donnant des conseils sur les bonnes pratiques nutritionnelles, principalement pour les PVVIH.
Projet d’amélioration de l’accès aux soins et de la qualité de vie des personnes souffrant de maladies chroniques, et particulièrement du VIH/SIDA dans les provinces de Gaza et de Sofala
DSF a débuté un partenariat avec une association locale, l’AMDEC (Association Mozambicaine de Développement Concerté), pour mettre en place un réseau de soins à domicile intégrés (sensibilisation VIH, SSR, Appui psychosocial, soins infirmiers de base, prise en charge de la douleur et soins palliatifs) dans le nord de la Province de Maputo. Ainsi, 48 Agents Communautaires de Santé ont été formés durant une semaine par nos équipes afin de mettre en place dès juin les premiers soins à domicile intégrés.
En juin, une seconde équipe sera recrutée (30 Agents Communautaires de Santé) dans la province de Sofala (ville de Beira), afin de prendre en charge au domicile des patients VIH à un stade avancé, référencés par les équipes de MSF Belgique.
Projet de construction de deux salles de consultations douleurs dans la province de Gaza
Deux nouvelles Consultations de la Douleur ont été construites entre l’année 2020 et l’année 2021 dans la province de Gaza. Une dans l’Hôpital Rural de la ville de Chokwé et une dans le Centre de Santé de la ville de Massingir. Celles-ci sont entrées en fonctionnement en mai 2021 et commencent à prendre en charge des patients souffrants de douleur. Nos associations locales partenaires assurent ainsi un suivi au domicile des patients mais aussi peuvent référencer des patients souffrants aux nouvelles consultations douleurs.
Projet de mise en place d’activités génératrices de revenus pour 4 associations locales de la province de Gaza
L’Afrique Australe est en passe de tomber dans une insécurité alimentaire sans précédent selon le PAM[1]. En zone rurale, où l’agriculture reste la principale source de revenus du pays pour 80% de la population, celle-ci subit de plein fouet l’impact du réchauffement climatique (sécheresses, inondations, cyclones) sur les cultures. Ainsi, beaucoup de femmes travaillant dans des petites exploitations vivrières voient d’année en année leur rendement agricole diminuer. Les produits de base sont alors importés mais trop chers pour les populations locales qui peinent à se nourrir. L’agriculture au Mozambique est principalement pluviale, avec une production et une productivité très faibles des principales cultures vivrières, par rapport aux autres pays africains, et les pertes post-récolte sont estimées à 30 %. Au Mozambique, 24 % des ménages sont en situation d’insécurité alimentaire et il existe un niveau extrêmement élevé de sous-nutrition chronique (43 %) qui touche près d’un enfant de moins de cinq ans sur deux, ce qui constitue l’une des principales préoccupations du gouvernement en matière de développement (FAO -2016[2]).
L’épidémie de Covid-19 a aussi considérablement impacté l’économie locale. Depuis avril 2020, les frontières terrestres sont fermées, freinant ainsi les importations. Cette situation a provoqué une augmentation des prix des produits de première nécessité et cela pour un temps indéterminé. La population étant déjà très vulnérable, les conditions de vie, déjà précaires, sont fortement impactées par cette situation qui a engendré une détresse alimentaire pour les populations rurales des districts cibles, notamment chez les patients atteints de VIH/SIDA. Bien que le traitement TARV soit gratuit, s’il est pris à jeun, les effets secondaires sont très forts et cela peut nuire à l’adhésion au traitement. Beaucoup de patients ne le prennent pas correctement ou l’arrête en raison du manque de nourriture. C’est la principale difficulté rencontrée par les Agents Communautaires de Santé (ACS) sur le terrain. Le Département Provincial de Santé (DPS) recommande également aux ONGs de fournir des kits nutritifs aux patients les plus vulnérables et en situation d’insécurité alimentaire. Ainsi, la pandémie de Coronavirus pourrait être la source de nouvelles barrières socio-économiques à l’adhésion continue du TAR par les PVVIH.
Le système des Soins à Domicile Intégrés (SDI) dans la province de Gaza a été mis en place grâce à un partenariat avec six associations communautaires agissant dans six districts de la province, comptant 80 Agents Communautaires de Santé ACS dont 90% sont des femmes à 70% séropositives. Celles-ci prodiguent des soins à domicile intégrés : prévention VIH/SIDA, soins primaires, soins de prise en charge de la douleur, appui psychosocial et soins palliatifs pour des patients atteints de maladies chroniques (80% VIH, cancers, etc.)
Ainsi, DSF met en place pour 4 associations locales des activités génératrices de revenus (AGRs) qui proposeront un renforcement des capacités de production agricole via la formation et l’accompagnement en agroécologie des membres des associations sélectionnées. Les formations commencent fin mai et finiront mi juin. Un suivi technique sera assuré jusqu’à la fin de l’année 2021.
Les populations locales vulnérables vont pouvoir améliorer leur santé et leur alimentation grâce à l’accès aux connaissances et aptitudes nécessaires pour cultiver de façon durable (agroécologie) et résiliente (face aux effets du changement climatique), des quantités suffisantes et variées d’aliments et de combinaisons alimentaires. Les associations fourniront aussi un panier d’aliments mensuels aux patients bénéficiaires des SDI les plus vulnérables et en situation d’insécurité alimentaire.
Douleurs Sans Frontières, représenté par Swan Diot, directeur national de la mission au Mozambique a participé à une table ronde le 5 décembre 2022 sur « 𝐥𝐚 𝐩𝐥𝐚𝐜𝐞 𝐝𝐮 𝐡𝐚𝐧𝐝𝐢𝐜𝐚𝐩, 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐝𝐨𝐮𝐥𝐞𝐮𝐫 𝐞𝐭 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐦𝐨𝐫𝐭 𝐝𝐚𝐧𝐬 𝐥’𝐚𝐫𝐭 » aux côtés de l’artiste Yann Marussich, de Mariana Tembe et de Handicap International – Humanité & Inclusion.
La prise de la Farine Bamisa avant la prise du TARV permettra une adhésion continue au TARV et une amélioration de l’état de santé des patients. (www.bamisagora.org)
Le 19 Novembre 2021 fût inauguré les 2 Consultations de la Douleur (CdD) de l’Hôpital Rural de Chokwé et du centre de santé de Massingir, de la province de Gaza. La construction a été financée par l’ambassade du Japon.
Étaient présent au jour de l’inauguration : l’ambassadeur du Japon au Mozambique ; l’administrateur du gouvernement du district de Chokwé ; le médecin chef du département provincial de santé ; le directeur du service de santé, des femmes et de l’action sociale du district de Chokwé ; la direction de l’hôpital de Chokwé ; l’association Kulyahissa de Chokwé (partenaire de DSF mettant en place les SDI) ; DSF.
Formation en douleur et soins palliatifs de 20 professionnels de santé dans la province de Maputo. La formation précède la mise en place d’une consultation douleur dans l’hôpital Rural de Xinavane (province de Maputo). (Projet AFD/Initiative)
Formation en soins palliatifs d’urgence de 20 professionnels de santé du centre de prise en charge des patients Covid19 de la ville de Beira, province de Sofala : prise en charge palliative du patient ; mise en place d’un protocole sanitaire palliatif; appui psychosocial du patient, de sa famille, du soignant. La formation a été financée par MSF Belgique.
Formation en agroécologie et renforcement des AGRs
En raison de la situation d’insécurité alimentaire due aux effets du réchauffement climatique, aux difficultés socio-économiques et à l’impact du Covid-19 dans les zones rurales, DSF souhaite mettre en place des AGRs ayant un impact sur les conditions d’alimentation et de nutritions des communautés et des patients bénéficiant des soins à domicile. Ainsi, DSF propose de mettre en place pour 4 associations locales des AGRs qui proposeront un renforcement des capacités de production agricole via la formation et l’accompagnement en agroécologie des membres des associations sélectionnées, et la mise en place d’un projet de farine améliorée BAMISA. Il est important de noter que 90% des ACS travaillent aussi dans leur exploitation agricole.
Les associations locales, en développant leurs champs de compétence, mettent en place de nouvelles activités favorisant un accès durable à des ressources économiques et/ou alimentaires pour les ACS. Cela leur permet de continuer leurs visites de Soins à Domicile Intégrés. De plus, les nouvelles Activités Génératrices de Revenus AGR ont un impact positif sur la malnutrition infantile et des personnes vulnérables atteintes de VIH/SIDA ou de maladie chronique, ce qui renforce la résilience globale des populations face aux différentes crises endurées, notamment celle du Covid-19. L’accès à des produits alimentaires pour des personnes atteintes du VIH/SIDA permet de contribuer aux objectifs de l’ONUSIDA (90-90-90) en renforçant l’adhésion continue au TARV, en supprimant durablement la charge virale des patients et en limitant ainsi l’extension de l’épidémie.
DSF a proposé un renforcement des capacités de production agricole via la formation et l’accompagnement en agroécologie des membres de 4 associations, en plus d’une sensibilisation aux bonnes pratiques nutritionnelles. Il est important de noter que 90% des ACS réalisent déjà des activités d’agriculture vivrière, leur permettant d’avoir des moyens de subsistance supplémentaires.
Les objectifs de ces activités d’agroécologie sont :
DSF a fait appel à une entreprise spécialisée en agroécologie pour la réalisation des formations : Inovêco Lda.
Des jardins associatifs ont été créés dans 4 associations (Guija, Chokwe, Massingir et Chibuto). Les produits agricoles plantés comprennent des espèces locales utilisées par les bénéficiaires pour préparer des recettes nutritives permettant d’améliorer les défenses immunitaires contre le VIH/SIDA et/ou d’autres maladies chroniques. Les bénéficiaires les plus vulnérables et en situation d’insécurité alimentaire pourront bénéficier, en plus d’une sensibilisation sur les bonnes pratiques nutritionnelles, d’une aide alimentaire de la part des associations (panier mensuel).
Les formations en agroécologie se sont déroulées en Juin 2021 pour Guija, Août 2021 pour Massingir, Septembre 2021 pour Chokwé et Octobre 2021 pour Chibuto.
Les 6 associations locales partenaires et les ACS ont reçu un rafraichissement de la formation en nutrition (2019) durant la supervision intégrée de juin 2021. Ainsi, les ACS continuent de sensibiliser les patients et leurs familles durant les SDI, en donnant des conseils sur les bonnes pratiques nutritionnelles, principalement pour les PVVIH.
Projet d’amélioration de l’accès aux soins et de la qualité de vie des personnes souffrant de maladies chroniques, et particulièrement du VIH/SIDA dans les provinces de Gaza et de Sofala
DSF a débuté un partenariat avec une association locale, l’AMDEC (Association Mozambicaine de Développement Concerté), pour mettre en place un réseau de soins à domicile intégrés (sensibilisation VIH, SSR, Appui psychosocial, soins infirmiers de base, prise en charge de la douleur et soins palliatifs) dans le nord de la Province de Maputo. Ainsi, 48 Agents Communautaires de Santé ont été formés durant une semaine par nos équipes afin de mettre en place dès juin les premiers soins à domicile intégrés.
En juin, une seconde équipe sera recrutée (30 Agents Communautaires de Santé) dans la province de Sofala (ville de Beira), afin de prendre en charge au domicile des patients VIH à un stade avancé, référencés par les équipes de MSF Belgique.
Projet de construction de deux salles de consultations douleurs dans la province de Gaza
Deux nouvelles Consultations de la Douleur ont été construites entre l’année 2020 et l’année 2021 dans la province de Gaza. Une dans l’Hôpital Rural de la ville de Chokwé et une dans le Centre de Santé de la ville de Massingir. Celles-ci sont entrées en fonctionnement en mai 2021 et commencent à prendre en charge des patients souffrants de douleur. Nos associations locales partenaires assurent ainsi un suivi au domicile des patients mais aussi peuvent référencer des patients souffrants aux nouvelles consultations douleurs.
Projet de mise en place d’activités génératrices de revenus pour 4 associations locales de la province de Gaza
L’Afrique Australe est en passe de tomber dans une insécurité alimentaire sans précédent selon le PAM[1]. En zone rurale, où l’agriculture reste la principale source de revenus du pays pour 80% de la population, celle-ci subit de plein fouet l’impact du réchauffement climatique (sécheresses, inondations, cyclones) sur les cultures. Ainsi, beaucoup de femmes travaillant dans des petites exploitations vivrières voient d’année en année leur rendement agricole diminuer. Les produits de base sont alors importés mais trop chers pour les populations locales qui peinent à se nourrir. L’agriculture au Mozambique est principalement pluviale, avec une production et une productivité très faibles des principales cultures vivrières, par rapport aux autres pays africains, et les pertes post-récolte sont estimées à 30 %. Au Mozambique, 24 % des ménages sont en situation d’insécurité alimentaire et il existe un niveau extrêmement élevé de sous-nutrition chronique (43 %) qui touche près d’un enfant de moins de cinq ans sur deux, ce qui constitue l’une des principales préoccupations du gouvernement en matière de développement (FAO -2016[2]).
L’épidémie de Covid-19 a aussi considérablement impacté l’économie locale. Depuis avril 2020, les frontières terrestres sont fermées, freinant ainsi les importations. Cette situation a provoqué une augmentation des prix des produits de première nécessité et cela pour un temps indéterminé. La population étant déjà très vulnérable, les conditions de vie, déjà précaires, sont fortement impactées par cette situation qui a engendré une détresse alimentaire pour les populations rurales des districts cibles, notamment chez les patients atteints de VIH/SIDA. Bien que le traitement TARV soit gratuit, s’il est pris à jeun, les effets secondaires sont très forts et cela peut nuire à l’adhésion au traitement. Beaucoup de patients ne le prennent pas correctement ou l’arrête en raison du manque de nourriture. C’est la principale difficulté rencontrée par les Agents Communautaires de Santé (ACS) sur le terrain. Le Département Provincial de Santé (DPS) recommande également aux ONGs de fournir des kits nutritifs aux patients les plus vulnérables et en situation d’insécurité alimentaire. Ainsi, la pandémie de Coronavirus pourrait être la source de nouvelles barrières socio-économiques à l’adhésion continue du TAR par les PVVIH.
Le système des Soins à Domicile Intégrés (SDI) dans la province de Gaza a été mis en place grâce à un partenariat avec six associations communautaires agissant dans six districts de la province, comptant 80 Agents Communautaires de Santé ACS dont 90% sont des femmes à 70% séropositives. Celles-ci prodiguent des soins à domicile intégrés : prévention VIH/SIDA, soins primaires, soins de prise en charge de la douleur, appui psychosocial et soins palliatifs pour des patients atteints de maladies chroniques (80% VIH, cancers, etc.)
Ainsi, DSF met en place pour 4 associations locales des activités génératrices de revenus (AGRs) qui proposeront un renforcement des capacités de production agricole via la formation et l’accompagnement en agroécologie des membres des associations sélectionnées. Les formations commencent fin mai et finiront mi juin. Un suivi technique sera assuré jusqu’à la fin de l’année 2021.
Les populations locales vulnérables vont pouvoir améliorer leur santé et leur alimentation grâce à l’accès aux connaissances et aptitudes nécessaires pour cultiver de façon durable (agroécologie) et résiliente (face aux effets du changement climatique), des quantités suffisantes et variées d’aliments et de combinaisons alimentaires. Les associations fourniront aussi un panier d’aliments mensuels aux patients bénéficiaires des SDI les plus vulnérables et en situation d’insécurité alimentaire.
[1] https://news.un.org/fr/story/2020/01/1059932
[2] http://www.fao.org/3/a-br891e.pdf
Avec l’objectif principal d’améliorer de manière significative l’accès à des soins de qualité pour les patients vivant avec le VIH/SIDA et/ou d’autres maladies chroniques au Mozambique, par le renforcement des soins palliatifs et la PEC de la douleur, articulés entre les acteurs institutionnels de la santé et la société civile aux niveaux central, provincial et des districts », DSF a mis en œuvre plusieurs activités au cours de l’année 2020, à savoir :
80 activistes communautaires de 6 associations locales aidant les patients atteints du VIH/SIDA et d’autres maladies chroniques ont été formés par DSF pour offrir les soins suivants : soulagement de la douleur et suivi, conseils pour l’adhésion et le suivi du traitement, conférences sur les soins et le traitement des pathologies, sensibilisation de la communauté, approche/intervention systémique et holistique, entre autres, ainsi que des références et contre-références à l’unité de santé la plus proche. DSF a mis à disposition des médicaments et des package d’hygiène pour les soins à domicile, un soutien psychosocial aux patients, un soutien technique et un encadrement aux militants et aux infirmières qui réalisent des soins intégrés à domicile.
Afin d’assurer la pérennité des associations après la fin du projet, DSF a soutenu les 6 associations dans le renforcement économique. Ce soutien s’est fait par la création d’activités génératrices de revenus de l’association et d’activités individuelles pour chaque activiste, ainsi que par un soutien à la gestion de l’activité à partir d’une initiative d’épargne-crédit parmi les membres de l’association.
Avec l’initiative du gouvernement d’ouvrir deux consultations sur la douleur dans deux unités de santé de la province de Gaza, DSF a formé 40 professionnels de la santé (infirmières et psychologues) à la prise en charge de la douleur (types, évaluation, traitement, suivi…) et aux soins palliatifs (définition, approche générale), mais aussi aux pratiques de fonctionnement d’une consultation sur la douleur. Après la formation, deux professionnels de la santé de chaque unité de santé ont eu l’occasion de suivre une formation à l’Unité de la douleur de référence nationale. Les autres professionnels de la santé ont été formés afin de connaître ces services et d’orienter directement leurs patients vers les consultations sur la douleur.
1 kit a été distribué par PCDI et pour les familles des patients pris en charge aux domiciles en 2020. Ainsi, plus de 2500 kits (savon + masque) ont été distribués au début de l’épidémie du Covid19.
La plupart des activistes s’occupant quotidiennement de cas graves patients souffrants ou en fin de vie sont eux aussi atteints de maladies chroniques. Ainsi, le psychologue de DSF leur a fait faire des tours de thérapie communautaire afin d’alléger leur souffrance et leur fardeau émotionnel.
Le soutien de DSF à la CdD de l’HP de Xai xai et l’HR de Chibuto et Chicumbane a débuté dans les premières phases du projet, tout comme les associations. La fin du projet est marquée par la consolidation et l’autonomie des trois CdD, ce qui constitue sans aucun doute l’un des plus grands résultats du projet.
Pour soutenir l’initiative du SNS de créer deux nouvelles CdD dans les HR de Chokwe et de Massingir, DSF a souhaité réhabiliter deux locaux dans ces centres de santé pré-identifiés lors de l’écriture du projet. Cependant, ils ont finalement été affectés à d’autres services ce qui a compromis les réhabilitations qui étaient prévues pour mettre les pièces en état. Une réorientation a pu voir le jour grâce à l’acquisition d’un fonds supplémentaire de l’Ambassade du Japon. DSF a ainsi pu lancer la construction des deux CdD en 2020. Les constructions se sont terminées après la fin du projet, en décembre 2020. Grâce à la formation et à la disponibilité de professionnels de santé, les 5 CdD de la province de Gaza sont autonomes ou en phase d’atteindre leur autonomie, elles sont soutenues par le MISAU et le DPS.
En 2007, dans le cadre d’un partenariat avec le ministère de la Santé (MISAU), DSF a aidé l’Hôpital Central de Maputo (HCM) à mettre en place une unité de la douleur (UdD). Grâce à l’engagement des professionnels de la santé et du gouvernement en général, l’UdD de l’HCM est maintenant autonome et constitue l’unité de référence en matière de Douleur, elle est responsable des consultations de la douleur au niveau national. En soutenant l’émergence de l’UdD de l’HCM, DSF a noué d’autres partenariats importants durant ses précédents projets, avec notamment l’Association mozambicaine de soins palliatifs (MOPCA) et l’Association mozambicaine d’études sur la douleur (AMED).
Depuis 2009, DSF a mis en place un système de soins à domicile intégrés (SDI) et de prise en charge (PEC) de la douleur pour les patients dans les districts de Chibuto, Xai-Xai, Limpopo, Guijá, Chókwè et Massingir, situés dans la province de Gaza. Des consultations sur la douleur ont également été créées aux hôpitaux de Xai-Xai, Chibuto, Chicumbane, Chókwè — et au centre de santé de Massingir. Ainsi, plus de 23 089 patients ont été suivis pendant cette période, 78 % sont des femmes et 85 % d’entre elles sont infectées par le virus du VIH/SIDA.
Au regard de la réussite du projet mis en œuvre dans la province de Gaza et de l’importance des soins fournies aux bénéficiaires, DSF a étendu ses activités dans les districts ruraux du nord de la province de Maputo, où les besoins sont tout aussi prioritaires. En effet, la région de Magude est déficitaire en médecins (1 pour 6000 habitants) et les centres de Santé de base ne couvrent pas toutes les zones rurales, obligeant les patients à parcourir plusieurs dizaines de kilomètres pour atteindre le premier centre de santé, où ils ne reçoivent généralement que des soins de bases, pas forcément adaptés à leurs pathologies.
Au vu du succès des Consultations douleur (CdD) déjà créées dans la province de Gaza, DSF a mis en place un projet visant à soutenir l’initiative du gouvernement d’ouvrir une CdD dans l’hôpital de référence des districts ciblés (hôpital rural de Xinavane). Ce besoin a été identifié avec l’UdD de l’HCM et a ensuite été souligné par la direction de cet hôpital, qui mettra en place les conditions nécessaires à la conduite des travaux. Les besoins en formation des professionnels du SNS en PEC et SP sont définis avec l’UdD de l’HCM. Il s’agit de l’unité de référence au niveau national et elle est impliquée dans l’organisation avec DSF des formations et des stages au sein de son service à Maputo.
En 2019, DSF s’est associé à l’AMDEC (Association mozambicaine de développement concerté) pour pouvoir mettre en place ce projet. La plupart des activités de l’AMDEC sont destinées aux personnes vivant avec le VIH/SIDA, qui constitue le public le plus large ciblé par les activités mises en œuvre par DSF. AMDEC mène des projets dans les régions de Magude et Manhiça depuis quelques années. De son expérience avec ce public cible, AMDEC a examiné les problèmes de prévention vis-à-vis du VIH/SIDA, d’adhésion continue au traitement antirétroviral, ainsi que de nutrition via des visites à domicile et des interventions directes aux centres de santé. DSF souhaite compléter les activités de santé de l’AMDEC en proposant des soins sur la douleur et des soins palliatifs pour le même groupe de bénéficiaires.
Le contexte général au Mozambique est marqué par la crise économique que le pays traverse depuis début 2015, qui se traduit chaque année par une inflation importante qui influence directement sur le pouvoir d’achat de la population et des patients que DSF rencontre. Au Mozambique, 24% des ménages sont en situation d’insécurité alimentaire et il existe un niveau extrêmement élevé de sous-nutrition chronique (43 %) qui touche près d’un enfant de moins de cinq ans sur deux. Cela constitue l’une des principales préoccupations du gouvernement en matière de développement (FAO -2016).
L’épidémie du Covid-19 a aussi considérablement impacté l’économie locale. En réponse à la pandémie du Covid-19, l’état d’urgence a été décrété le 30 mars 2020 par le président de la République du Mozambique. Le MISAU a également publié des lignes directrices pour la suspension totale des activités de visite à domicile dans le contexte du VIH/SIDA. Cela a fortement impacté le déroulement des activités de DSF puisque les déplacements sur le terrain ont dû être fortement ralentis. L’équipe du Programme Santé a limité ainsi ses visites de supervisions techniques aux 6 associations locales partenaires et aux consultations de la douleur des districts cibles pour éviter tout risque de contamination. Durant 2020, la situation au Mozambique n’a pas été alarmante mais l’épidémie a eu un impact fort sur les conditions économiques des populations vulnérables et plus particulièrement pour les patients qui sont pris en charge dans le cadre des soins à domicile intégrés.
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