La mission de DSF depuis 1996
DSF est engagée au Cambodge depuis 1996 auprès des patients atteints de cancer et d’autres maladies chroniques. Elle est la seule ONG à offrir une prise en charge palliative à domicile répondant à la volonté de la grande majorité des Cambodgiens d’être en famille sur leur fin de vie. Son approche correspond à l’approche palliative la plus adaptée aux pays à faible et moyen revenus, et s’appuie sur les programmes communautaires et les soins à domicile.
Aujourd’hui, une grande majorité des patients n’ont pas accès à des soins leur permettant de combattre la maladie, et beaucoup d’entre eux se voient diagnostiquer la maladie à un stade avancé. Seules deux unités de cancérologie existent à ce jour au Cambodge, « Le Centre Marie Curie » à l’HKS et le service de cancérologie à l’Hôpital Calmette, lesquels doivent répondre à une demande croissante. Chacun de ces services reçoit entre 1200 à 1500 patients chaque année alors même que les statistiques de l’OMS parlent de plus de 18 000 personnes atteintes chaque année par la maladie. Le taux d’occupation des lits est ainsi supérieur à 300%, et au vu du diagnostic tardif et des prix onéreux des traitements curatifs, 60 % des patients hospitalisés relèvent uniquement de la prise en charge palliative.
Depuis sa fondation, DSF contribue à l’amélioration de la qualité de vie des populations par la mise en place et la consolidation d’un accès à des soins intégrés et continus pour les patients atteints de cancer et en soins palliatifs à Phnom Penh et sa périphérie. Un plan stratégique national de prévention et de contrôle des maladies non infectieuses a été adopté en 2013. Il place la lutte contre le cancer, le développement d’infrastructures en ce domaine, ainsi que le recours aux soins palliatifs comme une priorité nationale. DSF est le partenaire et conseiller externe du Ministère de la Santé pour la mise en œuvre de cette politique de santé publique.
Les actions menées visent à améliorer la qualité de vie des patients cancéreux et plus particulièrement des indigents, à travers une série d’initiatives au sein du service d’oncologie de l’Hôpital Khméro-Soviétique, au sein de l’Hôpital Calmette ainsi qu’au domicile des patients.
Celles-ci ont pris différentes formes :
À ce jour, DSF est la seule organisation de la société civile dans le domaine de la santé au Cambodge à travailler sur la thématique des soins palliatifs.
Le Royaume du Cambodge est un pays d’Asie du Sud Est d’une superficie de 181 040 km². Il est le successeur de l’Empire khmer (6e siècle) ainsi que de l’un des territoires intégrés à l’Indochine française, dont il obtient l’indépendance en 1953.
Au cours du vingtième siècle, sous un contexte de guerre froide, le Cambodge a vécu une guerre civile (1967-1975), entraînant le mort d’environ 650 000 personnes. Ainsi qu’une politique génocidaire mener par le régime des Khmers rouges entraînant la mort d’environ 25 % de sa population. Ce qui explique qu’en 2018, 31 % de la population avait moins de 14 ans, et 4,5 % plus de 65 ans.
En 1993, une monarchie constitutionnelle a été proclamée, le nouveau roi NORODOM Sihamoni, fils de Norodom Sihanouk, règne sur le royaume, mais n’y exerce pas le pouvoir. En pratique le pays est dirigé de manière totalitaire par le Premier ministre Hun Sen, depuis 1985.
L’économie du Cambodge connaît une progression rapide depuis le milieu des années 1990. Mais malgré cette croissance, le royaume reste dans la catégorie des pays les moins avancés, avec un fort taux de pauvreté, en 2019, 46 % de la population gagnait moins de 3,1 $ par jour.
Il y a aussi de grandes disparités entre les zones urbaines et les zones rurales. L’agriculture est le secteur dominant, 70 % de la population en dépend pour vivre et 76 % de la population vie en zone rurale. Et, 2,1 millions sur les 17 millions d’habitants vivent au sein de sa capital Phnom Penh.
Le Cambodge a connu des évolutions notables dans le domaine de la santé au cours des dernières années. Fort d’une situation économique favorable et d’un soutien continu de la communauté internationale, le Cambodge a pu endiguer certains fléaux, tels que le virus du sida ou le paludisme. Toutefois, ces améliorations ne concernent pas l’ensemble des domaines de santé. Les maladies dites non infectieuses qui sont responsables de près de 45 % des décès au Cambodge sont peu soignées. Parmi elles, figure le cancer qui est responsable de plus de 15 000 décès chaque année, soit plus de 13 % du taux de mortalité du pays. En 2019, on compte en effet près de 15 000 nouveaux cas chaque année, et ce chiffre devrait doubler d’ici 2040. Parmi les cancers les plus représentés, on trouve le cancer du foie, du poumon, du sein, du col et du côlon.
Perspectives en 2021
En 2021 débutera le nouveau projet financé en partie par l’Agence française de développement (AFD) : renforcer l’accès universel à des services de santé et de qualité à domicile et au système de santé, par la prise en charge de la douleur et des soins palliatifs dans 10 provinces du Cambodge.
Douleurs Sans Frontières (DSF) travaille avec 3 hôpitaux nationaux situés à Phnom Penh, sélectionnés pour leur capacité à identifier et prendre en charge les patients qui constituent la population cible de DSF.
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