La vente de médicaments en ligne

Le premier ministre souhaite assouplir les règles encadrant la vente en ligne de médicaments qu’il juge « trop strictes ». Le but étant de faire jouer la concurrence et baisser les prix.

ASSOUPLIR LE CADRE

Parmi les actions potentielles à mener dans le domaine, il y a donc la vente facilitée de médicaments sur le net. Pour Édouard Philippe, la France est « allée très loin » dans la mise en  place de « règles exigeantes » pour assurer la sécurité de la chaîne du médicament. Un cadre qui est « légitime » au regard des enjeux de santé publique, mais qui pourrait être optimisé pour profiter des avantages conférés par Internet.

 

« Qui dit vente en ligne, dit plus grande transparence sur les prix. Des prix qui, pour des médicaments courants, varient du simple au triple », affirme le Premier ministre. Or, la vente en ligne de médicaments représente selon lui 1 % du marché, contre 15 % en Allemagne. Aussi, « les conditions de la vente en ligne de médicament dans notre pays apparaissent trop restrictives », juge-t-il.

 

CONCERTATION À VENIR

Le sujet étant sensible, notamment pour les officines de pharmacie, Édouard Philippe a assuré que ce chantier sera mené « en concertation avec les professionnels de santé, médecins, pharmaciens, et avec les représentants des patients ». C’est Agnès Buzyn, la ministre des Solidarités et de la Santé, qui sera en charge du suivi du dossier. Aucune échéance particulière n’est annoncée.

 

En France, la vente de médicaments sans ordonnance est autorisée depuis 2013. Le cadre légal réserve ce commerce aux officines de pharmacie, ce qui écarte les professionnels voulant se lancer dans un projet 100 % en ligne, mais aussi pour l’heure des plateformes comme Amazon — le géant du e-commerce a commencé à vendre aux USA, y compris des médicaments sur ordonnance.

Source : https://www.numerama.com/politique/469911-edouard-philippe-pousse-pour-faciliter-la-vente-de-medicaments-sur-internet-au-nom-du-pouvoir-dachat.html