La prise en charge de la douleur est l’axe d’intervention fondateur et principal de Douleurs Sans Frontières.
Créée en 1996 par des médecins français, convaincus que « la douleur ne devrait jamais être une fatalité », l’association est née d’un constat simple : dans de nombreux contextes, la souffrance reste invisible, abstraite, difficile à mesurer… et trop souvent ignorée.
Près de 30 ans plus tard, les crises géopolitiques, les conflits, les catastrophes et l’effondrement de certains systèmes de santé ont encore renforcé cette réalité : la douleur passe au second plan, reléguée derrière l’urgence vitale.
Pourtant, elle détruit tout: le corps, l’esprit, la dignité, la vie sociale.
C’est pourquoi DSF agit, dans chacun de ses pays d’intervention, pour promouvoir des soins humanisés, accessibles, et basés sur une expertise éprouvée de la prise en charge de la douleur, qu’elle soit aiguë, chronique, psychologique ou liée à une maladie grave.
Soulager la douleur, c’est redonner de l’espoir.
Nos activités de prise en charge directe :
Nous menons une démarche de formation-action, fondée sur le compagnonnage :
Nous travaillons avec :
les ministères de la Santé et leurs directions techniques
les acteurs de la société civile
les équipes hospitalières et universitaires
les organisations locales qui assurent la continuité des programme
Le patient reste l’acteur principal de la prise en charge de sa douleur.
Ainsi l’auto évaluation est un moyen de décrire au médecin sa douleur de manière claire.
Lorsque le patient n’est pas en mesure d’évaluer sa douleur on utilise l’hétéro évaluation. Dans ce cas, le médecin s’appuiera principalement sur une échelle comportementale.
Il existe plusieurs échelles permettant aux médecins d’orienter le diagnostic et d’administrer le traitement adapté. Ces échelles sont particulièrement utiles lors d’un suivi de l’efficacité d’un traitement antalgique.
Dans la plupart des cas cette méthodologie reste limitée car il s’agit d’une évaluation objective alors que la douleur est définie comme un phénomène subjectif.
Il s’agit de l’échelle la plus utilisée, car plus sensible. En pratique, le patient décrit sa douleur en déplaçant un curseur près de l’extrémité qui se rapproche le plus de ce qu’il ressent.
On propose au patient une série de qualificatifs hiérarchisés allant de douleur absente à extrêmement intense, en passant par faible et modérée.
On demande au patient d’attribuer une note à sa douleur allant de 0 à 10 (10 étant la douleur maximale imaginable).
La prise en charge de la douleur chez l’enfant a connu des avancées majeures au cours de la dernière décennie.
Si reconnaître la douleur est une étape essentielle, l’évaluer demeure le meilleur moyen de la prévenir et de la soulager.
Cette évaluation reste toutefois complexe, en particulier chez les nourrissons et les enfants de moins de 3 ans, encore peu en capacité d’exprimer leur douleur de manière fiable.
Dans ce contexte, l’observation attentive de l’enfant devient indispensable. Lorsque l’auto-évaluation n’est pas possible, les équipes de santé recourent à l’hétéro-évaluation, en s’appuyant sur des signes comportementaux : crispation du visage, pleurs, sourcils froncés, posture corporelle, modification du tonus, etc.
Aujourd’hui, l’expression faciale est considérée comme l’un des indicateurs les plus pertinents pour repérer la douleur chez les jeunes enfants.
Les médicaments sont aujourd’hui très efficaces contre la plupart des douleurs inflammatoires. On utilise ainsi, du paracétamol, de l’aspirine ou de la morphine pour les douleurs les plus rebelles.
L’utilisation de plantes homéopathiques reste le mode de traitement privilégié dans certaines cultures. Actuellement, on considère que près de 60% des médicaments chimiques présents sur le marché sont issus ou dérivés de substances naturelles, généralement d’origine végétale.
La prise en charge de la douleur aiguë et chronique fait le plus souvent appel à une compétence pluridisciplinaire. D’autres approches peuvent être utilisées comme :
La transmission électrique transcutanée est utilisée pour soulager la douleur en stimulant certaines fibres nerveuses, empêchant ainsi le passage de l’information nociceptive au cerveau.