Crédit photo: Compagnie Tenfor
En France, malgré un système de santé solide, la prise en charge de la douleur reste encore largement méconnue, insuffisamment expliquée et souvent mal anticipée. Longtemps négligée, elle n’a été pleinement reconnue comme priorité de santé publique qu’à partir de la fin des années 1990.
Depuis la loi du 4 mars 2002, chaque personne a le droit de recevoir des soins visant à soulager sa douleur, un principe désormais inscrit dans le Code de la santé publique.
Pourtant, une grande partie de la population continue d’ignorer l’existence de ce droit ou les moyens d’être soulagée.
C’est dans ce contexte que Douleurs Sans Frontières agit en France en menant des actions de sensibilisation destinées à mieux comprendre la douleur chronique, ses impacts psychologiques et sociaux, et les inégalités persistantes face à l’accès au soulagement.
L’objectif : favoriser une culture de l’écoute, de l’information et de la prévention, afin que personne ne reste seul face à la douleur.
En 2011, DSF a initié un projet innovant de sensibilisation à la douleur et à l’accompagnement palliatif.
Le premier objectif était de donner la parole aux personnes confrontées à la douleur. Nous voulions qu’elles puissent exprimer librement leurs émotions dans une atmosphère saine et bienveillante.
Le second objectif était la sensibilisation des proches aux différents maux. Le but était de les aider à mieux comprendre la douleur, à l’anticiper et à adopter une approche plus empathique et humaine.
Pour cela, nous avons mis en place une collaboration avec la compagnie théâtrale Tenfor.
Deux pièces de théâtre ont été créées à partir de différents témoignages (patients, familles, professionnels de santé) autour des thématiques de la douleur, du bien-être médical et des soins palliatifs.
Chaque représentation se prolonge par un échange entre soignants, associations et public. Ces discussions, nourries par les réactions et questions des spectateurs, permettent de briser les tabous autour de la maladie, la douleur et la fin de vie. Elles ouvrent la voie à plus d’écoute, de compréhension et de solidarité.
