Présente en Haïti depuis 2010, à la suite du séisme dévastateur, Douleurs Sans Frontières accompagne les patients souffrant de douleurs chroniques, de maladies graves ou en situation palliative.
Dans un système de santé fragilisé, nos équipes interviennent là où les besoins sont les plus urgents.
Face à l’absence de structures dédiées à la prise en charge de la douleur et aux soins palliatifs, DSF est l’un des rares acteurs à offrir un soutien médical, psychosocial et humain, directement au plus près des communautés.
Nous travaillons aux côtés des soignants haïtiens pour renforcer leurs compétences, améliorer l’accès aux soins dans les zones sous-dotées et sensibiliser la population aux pathologies les plus répandues, notamment les cancers féminins, un enjeu majeur de santé publique en Haïti.
Chaque mission menée en Haïti porte la même conviction : personne ne doit affronter la douleur ou la maladie dans l’isolement.
En 2024, Haïti a traversé une crise humanitaire et sécuritaire sans précédent.
La situation sécuritaire, déjà critique, s’est profondément aggravée avec l’intensification et l’expansion des violences armées.
Les gangs ont multiplié les attaques contre les populations civiles et les infrastructures essentielles, paralysant le pays.
Ces violences, concentrées initialement dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince, se sont étendues aux villes de province, provoquant des nouveaux déplacements massifs de population.
Avec plus d’un million de personnes déplacées et la fermeture de près de 2 hôpitaux sur 5 à Port-au-Prince, l’accès aux soins s’est considérablement détérioré.
Dans ce contexte, DSF a poursuivi ses actions de renforcement du système de santé, de gestion de la douleur et de soutien psychologique auprès des populations les plus vulnérables.
En 2015, DSF a déposé un projet (première phase) à l’Agence française de développement (AFD) qui a permis à l’UD de l’HUEH de proposer une offre pluridisciplinaire de soins[1]et de développer les collaborations avec les autres services de l’HUEH. Dans le projet, une UD a été installée à l’Hôpital universitaire de la Paix (HUP) grâce à la mobilisation des médecins, résidents et de la direction médicale de l’hôpital. En parallèle, les activités de formation et de plaidoyer ont permis de créer des liens importants avec des structures de soin, des sociétés médicales, des ONG, des écoles et universités, etc. DSF souhaite collaborer de manière plus étroite avec ses partenaires dans la nouvelle phase du projet ainsi que développer de nouvelles relations partenariales.
Les soignants et les responsables de l’HUEH et de l’HUP ont été associés au suivi et à l’évaluation de la première phase du projet AFD ainsi qu’à l’élaboration de la deuxième phase du projet. Plusieurs réunions de travail et d’évaluation des activités et des outils du projet ont été organisées afin de définir les orientations de la nouvelle phase, d’identifier les besoins et les éventuels partenariats et de réfléchir à la conception du projet.
La visite exploratoire dans les départements du Nord et de l’Artibonite ont mis en évidence l’intérêt de structures telles que l’UEH à Limonade, l’EINDS et de l’HUJ (dans le Nord) et de la FASI-UPAG et de l’HPG (dans l’Artibonite) pour la formation en douleur et en soins palliatifs (SP) à destination des professionnels de santé et aussi d’autres professionnels comme les assistants sociaux et les psycho-éducateurs ainsi que pour la mise sur pied de dispositifs de soins pour la prise en charge (PEC) des patients douloureux dans les structures de soins.
La deuxième phase du projet a pour ambition également de mettre l’accent sur le plaidoyer envers les autorités haïtiennes et internationales sur l’importance de la PEC de la douleur et des SP dans le développement d’un système de santé inclusif, efficace et de qualité. DSF va continuer de renforcer son partenariat avec le MSPP à savoir avec la DPM-MT, la DFPSS, la DSI ainsi que la DSF au niveau central et développera des liens forts avec la DSO, la DSA et la DSN dans les départements.
Centre Médico-Social de Petite Place Cazeau (CMS-PPC)
Le Centre Médico-Social de Petite Place Cazeau, géré par la fondation Centre pour le Développement et la Santé (CDS), est situé entre Delmas et Tabarre. Il dispose d’un site soins obstétricaux et néonatals d’urgence de base pour la gestion des accouchements et complications obstétricales courantes, contribuant à réduire la morbi-mortalité maternelle et néonatale. Dans le contexte de crise, il sert également de centre de référence pour les populations déplacées vivant à proximité.
Centre de santé de Jalousie (CSJ)
Le Centre de Santé de Jalousie est un établissement public situé à Pétion-Ville qui dessert environ 45 000 habitants à faibles revenus. Le centre fournit des soins primaires, notamment en santé materno-infantile, et constitue souvent le seul accès aux soins pour cette population enclavée.
Fondation Haïtienne de Réhabilitation (FONHARE)
La Fondation Haïtienne de Réhabilitation, fondée en 2011 à Ouanaminthe, offre des soins de réhabilitation dans le Nord. En partenariat avec DSF, elle mène des formations en algologie, des actions de sensibilisation, et du plaidoyer. DSF prévoit d’y poursuivre ces activités et d’y ajouter un accompagnement psychologique pour patients et soignants.
Fondation Tous Ensemble (FONTEN)
La Fondation Tous Ensemble, créée en 2016 aux Cayes, offre des soins de réhabilitation dans le Sud. En partenariat avec DSF, elle participe à des formations continues en algologie, ainsi qu’à des actions de sensibilisation et de plaidoyer. FONTEN mobilise le personnel de réhabilitation et fournit un soutien logistique (locaux, matériel) pour les activités menées par DSF.
Hôpital Saint-Michel de Jacmel (HSMJ)
La collaboration entre DSF et l’Hôpital Saint-Michel de Jacmel est nouvelle. Elle inclut des formations en algologie pour les services de pédiatrie, maternité et réadaptation. Le personnel READ a déjà été formé. D’autres sessions, ainsi qu’un accompagnement psychologique pour patients et soignants, sont prévues d’ici la fin du projet.









